Par Louis Botella
Syndicaliste autonome de la Banque de France.
Auxiliaire à la recette de la succursale de la Banque de France de Toulouse, Jean Joly fut à l’origine, le 31 décembre 1903, du Syndicat des auxiliaires de la Banque de France, appelé aussi "syndicat de Jean Joly" ou "syndicat de Toulouse".
Le syndicat, reconnu de facto par son administration, fut reçu le 4 octobre 1906 par le gouverneur de la Banque de France.
Il fut bien implanté parmi les agents des recettes, de service, de l’imprimerie et des ateliers. Regroupant par la suite toutes les catégories de personnels, il essaima à travers la France.
Le premier congrès du syndicat national, regroupant tous les personnels auxiliaires ou titulaires, se tint à Paris les 4-6 juillet 1908. Les suivants eurent lieu à Toulouse (1909), Marseille (1911), Lille (1913). Le syndicat avait un journal titré Le Bicorne, du nom du chapeau du personnel. Il disparut de 1914 à 1917 pour réapparaître par la suite sous le nom de Tribune.
En 1920, le syndicat reposait encore sur les épaules de Jean Joly au point d’être nommé le syndicat de Jean Joly.
Il faudra attendre 1936 pour que, à la suite d’une consultation de ses adhérents, le syndicat accepte le principe d’une adhésion à la CGT.
Il fusionna, en novembre 1936 à Nice, avec le Syndicat professionnel du personnel de la Banque de France pour donner naissance au Syndicat national CGT du personnel de la Banque de France.
Par Louis Botella
SOURCES : Florian Moignoux, La naissance du syndicalisme à la Banque de France de 1899 au début des années 20, Paris 1, 2000. — Notre histoire, Syndicat national autonome de la Banque de France – SNBAF. — Union Syndicale Solidaires, 1er janvier 2003. — Muriel Bordogna, "Gestion du personnel et conflits sociaux à la Banque de France", Mémoires Vives, IHS CGT d’ïle de France, juin-août 2011, n°17.