JONCHERET Joseph

Arrivé à Trignac à l’âge de vingt ans, Joseph Joncheret y travailla aux usines métallurgiques de Basse Indre. Très vite, il attira l’attention de ses camarades qui le placèrent à la tête du syndicat des métallurgistes. Mais il fut renvoyé de l’usine pour son activité syndicale et devint garçon de chais à la coopérative. Cependant, son remplaçant au secrétariat des Métaux de Trignac n’ayant pas réussi à s’imposer, on lui demanda de reprendre la direction du syndicat. Il accepta bien que ne travaillant plus à l’usine.

La scission de 1921 anéantit son œuvre. Fidèle à la CGT, il entreprit, avec l’aide de quelques militants, de reconstruire le syndicat. Il en fut le secrétaire de 1922 à 1934. Dès 1925, le syndicat avait retrouvé sa place et il conduisit victorieusement une grève en 1927. Cependant la fermeture de l’usine (en 1931) lui porta un coup fatal même si le syndicat lui survécut de longs mois (les adhérents espéraient une réouverture et voulaient être prêts pour cette éventualité).

Il fut aussi, pendant de longues années, membre du comité général de l’Union des syndicats de Saint-Nazaire et membre de la commission administrative de l’Union départementale CGT.

Militant socialiste, il fut candidat du Parti dans la deuxième circonscription de Saint-Nazaire lors des élections législatives d’avril 1914. Il obtint 966 voix contre 13 590 à de Montaigu, élu au premier tour. En mai 1922, il était candidat socialiste au conseil général dans le canton d’Herbignac. Il fut élu conseiller municipal socialiste de Trignac en 1919 et réélu en 1925, 1929 et 1935 sur la liste du Parti socialiste SFIO. De 1919 à 1937, il fut adjoint au maire de Trignac. Il fut aussi secrétaire de la section socialiste de Trignac de 1926 à 1930. Il était responsable de la caisse d’Assurances sociales « Le Travail ».