JOURDAN (instituteurs Var)

Par Jacques Girault

Les Jourdan étaient des syndicalistes, instituteurs dans le Var.

Jourdan Daniel, né le 4 janvier 1889 à Rians (Var), entra à l’École normale de Draguignan en 1902. Il exerça successivement à Pignans et à Flayosc avant d’être nommé à Lorgues. Il y épousa une institutrice, Antonia Augier, le 14 avril 1914. Ils eurent un garçon, né après le décès de son père.

Syndiqué dès le début de sa carrière, membre du bureau syndical depuis le 6 juin 1912 où il avait obtenu 144 voix, il fut désigné par l’assemblée générale, le même jour, délégué suppléant pour le congrès de Chambéry. Quand le syndicat, interdit, se transforma en Amicale, il demeura au conseil d’administration avec 171 voix, le 24 avril 1913. Correspondant varois de L’École émancipée, il devint secrétaire général de l’Amicale, le 8 mai 1913, chargé de la correspondance, des rapports avec la Fédération des Amicales et avec les élus. Il démissionna de cette responsabilité pour être candidat au conseil départemental de l’enseignement primaire comme « candidat de protestation contre l’arbitraire gouvernemental à l’égard des syndicats d’instituteurs ». Il obtint, le 26 janvier 1914, 96 voix. Le conseil d’administration de l’Amicale, le 19 février 1914, le réélut à l’unanimité secrétaire général. Au congrès national de la Fédération des Amicales, en 1914, il devait rapporter sur la création des comités d’action pour faire aboutir les décisions de Chambéry. Parallèlement, Jourdan était le secrétaire de la section socialiste SFIO de la commune.

Mobilisé en août 1914, dans un régiment d’infanterie, Daniel Jourdan, sergent, mourut au front en Argonne, le 30 avril 1915.

Son épouse devait être nommée institutrice à Draguignan. Membre du bureau de l’Union générale, qui devait se transformer en section départementale du Syndicat national, collectrice pour l’arrondissement de Draguignan jusqu’en octobre 1925, elle devint conseillère départementale, le 15 mars 1926, élue par 413 voix sur 627 inscrites et 423 votantes. Renommée constamment, elle annonça à la réunion du conseil syndical, le 28 janvier 1932, qu’elle ne se représenterait pas. Elle aida le syndicat dans ses rapports avec l’administration et s’abstint, en 1931, de participer aux jurys des bourses nationales comme le demandait l’organisation. Élue en 1930 déléguée titulaire à la commission de réforme des retraites avec 358 voix sur 375 votants, Antonia Jourdan fut réélue en décembre 1932 dans cette fonction.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114662, notice JOURDAN (instituteurs Var) par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 29 août 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par Joseph Pascal.

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