JARDEL Robert

Membre du Parti socialiste SFIO depuis janvier 1905, Robert Jardel appartenait à la section du XXe arr. de Paris. Dans les années trente, il en fut le secrétaire et, de 1929 à 1931, il appartint à la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine. Il était en outre le responsable du 3e secteur de propagande de Seine et Seine-et-Oise : XXe arr., cantons de Pantin, Noisy-le-Sec, Montreuil (Seine), Le Raincy (Seine-et-Oise).

En 1930, pour remplacer Alexandre Luquet, député de la 1re circonscription du XXe arr., décédé, Robert Jardel fut élu : il venait, au 1er tour, derrière Maurice Thorez (3 673 contre 4 256), 1 755 voix allant à Erlich ; il fut élu le 4 octobre par 5 404 suffrages contre 4 926 à Maurice Thorez. En 1932, Robert Jardel fut réélu : devançant le candidat communiste Fleury, il recueillit 5 072 voix (25,8 % des 19 638 inscrits) sur 16 807 votants et il fut réélu le 8 mai par 6 623 suffrages (33,79 % des inscrits). Au parlement, il porta surtout attention aux problèmes des loyers, sujets touchant nombre d’électeurs parisiens, à la défense des petits artisans et commerçants.

Aux élections de 1936, dans la circonscription Belleville-Saint-Fargeau, il recueillit, le 26 avril, 5 381 voix (25,9 % des 20 715 inscrits) sur 18 534 votants. Le candidat communiste Brout le dépassait avec 6 045 voix. Robert Jardel enfreignit la discipline du Front populaire, maintint sa candidature, ce qui le fit exclure du Parti socialiste, et fut battu le 3 mai avec 5 381 voix contre 9 845 à Brout, élu.

Cet échec marqua la fin de son action militante et de sa vie politique. Il ne devait pas lui survivre longtemps.