JARDON Sylvain, Eugène

La famille de Sylvain Jardon vint se fixer en 1877 à Levallois-Perret (Seine) où l’enfant fréquenta l’école primaire ; il obtint le certificat d’études en 1885. Il fut d’abord apprenti typographe ; trois ans plus tard, il devint apprenti maçon. En 1896, libéré du service militaire, il entrait à la société de la Vieille Montagne comme ouvrier chargé de l’entretien des fours à oxydation ; il y resta vingt ans. Depuis 1906, il militait dans les rangs du Parti socialiste ; en 1913, il se syndiqua. Entre-temps, il avait fondé à Levallois une société de secours mutuels « La Solidarité de la Vieille Montagne ». En 1898, il avait adhéré à la coopérative « L’Alliance des travailleurs » de Levallois, dont il fut administrateur en 1901, secrétaire en 1902. En 1903, il quitta Levallois pour Asnières où il devint membre de « La Solidarité », administrateur en 1904 et secrétaire du conseil en 1905. Après la liquidation de la « Solidarité » en 1910, Jardon et quelques camarades créaient un petit groupement d’achats qui fonctionna jusqu’en 1913. Ce groupement fusionna alors avec la jeune Union des coopérateurs de la banlieue ouest.

Après la Première Guerre mondiale, Jardon devint secrétaire de l’Union des Coopératives (38e section) dont une succursale fonctionnait à Asnières, après la fusion de l’Union de la banlieue ouest avec l’UDC. Il exerça sa mission de propagande jusqu’en 1925, date à laquelle il partit pour l’URSS comme ouvrier spécialisé pour construire des fours à oxydation. En Russie, il appartint à la coopérative EPO de Rostov-sur-le-Don. Il revint en France en 1927 et reprit sa place à la commission de propagande de sa section. Il fut pendant plusieurs années délégué de la section d’Asnières au Comité général de la FNCC ; il assista aux congrès de Paris et de Strasbourg et fit partie de la commission de révision des statuts.