JASSAUD Clément [JASSAUD Jacques, Clément]

Fils d’un cordonnier d’opinions socialistes, Clément Jassaud reçut tous les sacrements catholiques et effectua son service militaire dans un régiment de chasseurs à pied à Nice (Alpes-Maritimes). Il se maria à Bargemon en octobre 1896. Sa fille ne reçut pas les premiers sacrements catholiques.

Il devint conseiller municipal lors d’une élection générale après une crise municipale, le 10 décembre 1911, avec 263 voix sur 298 votants. Membre de la commission des écoles, il fut réélu, le 5 mai 1912, avec 244 voix sur 414 inscrits sur la liste « socialiste et d’intérêt local ». Membre des commissions des travaux, des écoles, de l’hygiène et de la fête de Saint-Étienne, il démissionna avec les autres élus « socialistes », le 2 juin 1913 et ne fut pas réélu. Pendant la guerre, mobilisé dans l’infanterie, il fut affecté dans la zone du front de la Somme.

Jassaud, le 30 novembre 1919, retrouva son mandat de conseiller municipal sur une liste « d’union républicaine-socialiste », avec 221 voix sur 374 inscrits. Membre des commissions des finances et de l’hygiène, délégué sénatorial, adjoint au maire, il devint maire, le 16 novembre 1920, après la démission du premier magistrat, deux jours auparavant.

Le 13 mai 1923, Jassaud participa au rassemblement de Saint-Raphaël où se préparait l’élection législative de 1924 ; il devint, à cette occasion, membre de la commission exécutive du comité général varois pour l’élection rouge.

Membre du Parti socialiste SFIO, Jassaud, réélu, en avant-dernière position sur la liste, le 3 mai 1925, avec 222 voix sur 359 inscrits, fut à nouveau réélu à la tête de la liste « d’union socialiste ouvrière », le 5 mai 1929, avec 164 voix sur 319 inscrits. Membre du comité de soutien au candidat socialiste SFIO lors de l’élection législative de 1928, il passa au Parti socialiste de France, lors de la scission dans la SFIO, à la fin de 1933. Il était le secrétaire du comité cantonal du conseiller général sortant Fourment*, lors de l’élection cantonale d’octobre 1934. Selon des témoignages, il s’était, à plusieurs reprises, heurté à l’autre dirigeant socialiste local, le conseiller d’arrondissement Raynaud*. Lors de l’élection municipale de 1935, il ne se représenta pas en raison de son mauvais état de santé et sans doute, aussi, en raison de la scission dans le parti.

Resté socialiste, s’intéressant toujours à la politique en dépit de son handicap physique (perte de la vue), Jassaud mourut à Bargemon.