AUBRY Henri [AUBRY Paul, Henri]

Fils d’un employé d’usine, fils du maire de Bitche (Moselle) pendant trente ans, Henri Aubry appartenait à une famille lorraine de 17 enfants. Mutilé de guerre à cent pour cent, Henri Aubry, cultivateur, chevalier de la Légion d’honneur, candidat aux élections municipales de Barjols (Var), le 8 mai 1938, sur la liste socialiste SFIO, obtint 220 voix sur 601 inscrits. Élu le dimanche suivant avec 286 voix, il devint premier adjoint et s’occupa de la commission de l’agriculture. Délégué au congrès fédéral socialiste SFIO en mai 1938, Henri Aubry, veuf, prit la tête du mouvement local qui demandait la dissolution du conseil municipal en raison de son hostilité au gouvernement et de son inactivité. Le 21 novembre 1940, une pétition circula pour demander la démission du conseil et la nomination d’Aubry comme maire. Reçu par le préfet, le 23 janvier 1941, il démissionna de ses mandats de conseiller municipal et d’adjoint au maire pour hâter la dissolution du conseil. Membre de la Légion, renommé conseiller municipal, il devint maire le 10 juin 1941. Cette promotion et les méthodes du nouveau maire provoqua une division parmi les édiles. Aubry donna sa démission le 2 août 1942 mais resta en fonctions. A la suite d’une séance particulièrement houleuse, le 4 janvier 1943, le préfet décida la dissolution de la municipalité. Selon des témoignages, en désaccord avec la propagande anti-Laval, appuyé par divers milieux de la commune, il avait démissionné personnellement, à nouveau le 10 janvier 1943. En effet, délégué cantonal à l’Information, membre du groupe “Collaboration“, responsable du groupe local du Parti populaire français, il avait participé au congrès du PPF à Paris en novembre 1942.
Henri Aubry mourut accidentellement. L’Émancipation nationale, le 15 mai 1943, publia le compte-rendu de ses obsèques.