KATEL Jacques

Jacques Katel était encore très jeune quand il émigra en France avec sa famille. Membre des Jeunesses socialistes, il resta fidèle à l’Entente de la Seine, que dirigeait Fred Zeller, exclu lors de la conférence de Lille. Il fut élu membre du Comité central de la Jeunesse socialiste révolutionnaire (JSR) en 1936 lors de la conférence de janvier et adhéra également au Parti ouvrier internationaliste (POI). En 1937, il était responsable de la commission « éducation » des JSR et du POI. Il fut profondément marqué par les procès de Moscou et consacra beaucoup d’efforts aux activités de défense des accusés et de dénonciation des « crimes du stalinisme ». À partir de 1938, il se rangea dans la minorité du POI qui préconisait l’entrée dans le PSOP de Marceau Pivert et rejoignit, avec elle, ce dernier parti dans lequel il milita jusqu’à la guerre.

Ayant rejoint la zone sud, Jacques Katel travailla pour le Hebrew Immigrant Aid Society (HICEM) au camp des Milles. Il réussit à émigrer aux États-Unis, avec sa femme, en avril 1942 ; il milita dans la cellule de trotskistes français qui se réunissait à New York et édita quelques numéros de La Vérité. Il s’éloigna ensuite de l’action militante proprement dite et devint journaliste : à partir de 1948, il travailla pour l’AFP dans son bureau de presse aux Nations-Unies à New York. Observateur aux Nations-Unies pour la Fédération mondiale des anciens combattants, il devint en 1960 rédacteur adjoint de la revue Atlas. Il s’était spécialisé dans les questions relatives à l’Union soviétique et collabora à un ouvrage consacré à la période Khrouchtchev (Conquest Without War) ainsi qu’à une émission de télévision sur Staline.

Lors de son décès, Des personnalités comme Bertram D. Wolfe et Jean van Heijenoort s’associèrent à son mémorial.