KOCH Marcel

Par Rachel Mazuy, Claude Pennetier

Né le 4 février 1905 à Roubaix (Nord), mort le 24 septembre 1998 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ; industriel ; dirigeant des Amis de l’URSS.

Marcel Koch est issu, côté paternel, d’une famille de la diaspora juive fuyant les pogroms de Pologne russe (Wolf Koch), et d’origine allemande côté maternel (Jenny Appel). Son père, commerçant, s’installa à Montmorency (Seine-et-Oise) après la Première Guerre mondiale mais, vers 1924, une faillite obligea Marcel à interrompre ses études.

Sous-officier pendant son service militaire puis officier de réserve, il créa une petite entreprise textile, « Le Jersey français » qui employait une trentaine d’ouvrières dans le faubourg Saint-Denis sans compter cent-quatre-vingt couturières à domicile. Marcel Koch était alors lecteur de Jean Jaurès et membre de la franc-maçonnerie. Il adhéra à la Fédération socialiste de Seine-et-Oise vers 1930 et fut secrétaire adjoint de la section de Montmorency.

Désireux de découvrir l’URSS, il contacta l’ambassade et obtint l’autorisation d’entreprendre un voyage individuel en janvier-février 1933. Koch en revint partisan du régime soviétique. Avec d’autres socialistes, il lança en mars 1933 un appel à adhérer à l’association des Amis de l’URSS. Fernand Grenier, alors secrétaire national, lui fit bon accueil et encouragea son entrée au comité national puis au comité exécutif. Secrétaire de la section de Montmorency puis du XIXe arr. de Paris, il se spécialisa sans les problèmes militaires. Le congrès national tenu le 8 juin 1935 l’élut trésorier adjoint aux côtés de Fernand Grenier (secrétaire national), Gaston Aubert (secrétaire adjoint) et Henri Lebrun (trésorier). Il fit un nouveau voyage en URSS en 1937.

Depuis août 1934, il s’installa 22 rue de la Porte Brunet dans la XIXe arr. La police le dit membre du rayon communiste du XIXe arr. de Paris en 1936. Cette affirmation est en contradiction avec son témoignage oral et les données avancées par les Amis de l’URSS. Il est possible d’envisager son éloignement de la SFIO après son voyage en URSS mais pour des raison de propagande les Amis de l’URSS lui auraient demandé de ne pas rendre publique son évolution.

Selon lui, les événements internationaux provoquèrent chez lui une double rupture : déjà ébranlé par la non-intervention, il s’éloigna définitivement du Parti socialiste après les accords de Munich, puis l’annonce du Pacte germano-soviétique provoqua son départ des Amis de l’URSS.

Résistant, Marcel Koch ne milita pas après la guerre mais resta franc-maçon. Il était marié et père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114788, notice KOCH Marcel par Rachel Mazuy, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 18 novembre 2022.

Par Rachel Mazuy, Claude Pennetier

ŒUVRES : Marcel Koch est l’auteur de vingt-cinq articles dans Russie aujourd’hui d’avril 1934 à juin 1939. — Réponse à un camarade socialiste, Éditions des Amis de l’Union soviétique, 1934. — Qu’est-ce qu’un soviet ?, 1936.

SOURCES : Arch. PPo. 352, notes de Rachel Mazuy et de Nicole Racine. — Fernand Grenier, Ce bonheur-là..., 1974. — Russie aujourd’hui. — Interview de Marcel Koch par Rachel Mazuy, 25 février 1988. — État civil de Roubaix. — Site Match ID, Acte n°921 N, Source INSEE : fichier 1998, ligne n°437966. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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