KUSTERLÉ Charles [KUSTERLÉCarlo, Mario, Antonio dit Charles]

Originaire de la province de Salerne en Campanie, fils de Charles Kusterlé et de Joséphine Richter, Charles Kusterlé, naturalisé le 18 août 1933, travaillait comme ouvrier électricien aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne. Trésorier du comité électoral communiste aux élections cantonales d’octobre 1937, il était le porte-drapeau de la cellule communiste des chantiers. Après la grève qui suivit celle du 30 novembre 1938, il fut révoqué. Il aurait essayé, le 2 décembre, d’actionner la sirène et en aurait été empêché par un gardien. Le directeur porta plainte.

Kusterlé devint chef électricien dans un atelier de démolition de la ville. Surveillé par la police en septembre 1940, il aurait a déchiré son ordre de mobilisation lors de la mobilisation générale. Il fut déchu de la nationalité française, le 6 août 1941, mais demanda la révision de cette décision. Signalé comme « étranger suspect au point de vue politique ou susceptible de troubler l’ordre public », la 18 octobre 1942, proposé pour l’internement administratif, il fut arrêté le 12 mai 1943 et envoyé au camp de Vernet (Ariège).

Marié avec Jeanne Scanice, originaire de Trieste (Italie), Kusterlé était père d’un garçon.