LABESSE Constant, Alphonse, Lucien

Fils d’un meunier, Constant Labesse, 1m66, cheveux châtains, yeux bleus selon son matricule militaire, était tailleur d’habits à Candas lorsqu’il signa un engagement de trois ans dans l’infanterie du 14 décembre 1896 au 14 décembre 1899. Marié à Beauval (Somme) le 11 mai 1901 avec Berthe Boulogne, le couple s’installa au Havre 4 rue des Pincettes en 1905.

Militant du syndicat CGT des Ouvriers tailleurs, occasionnellement membre du bureau ou de la commission administrative de l’organisation qui représentait régulièrement plus 400 adhérents, il était vu par les autorités comme son "éminence grise". Avec François Alepée, il participa au congrès constitutif de l’Union départementale de Seine-Inférieure tenu au Havre le 19 octobre 1913.

Mobilisé le 4 août 1914 dans l’infanterie, affecté au Havre dans les services auxiliaires, il fut renvoyé dans ses foyers le 5 mars 1917 comme père de 6 enfants. Il fut de ceux qui redonnèrent vie au syndicat des Ouvriers tailleurs le 4 novembre 1916, membre de la commission administrative, il prit en charge le poste de secrétaire adjoint en 1918, associé à Henri Sorel secrétaire et Henri Bodenès trésorier.

Constant Labesse donna son adhésion au Parti communiste dès le congrès de Tours (décembre 1920). En janvier 1922 il fut l’un des principaux artisans de l’adhésion du syndicat (devenu l’Habillement unitaire du Havre) à la CGTU mais il se consacra dès lors à l’action politique.

Gérant de L’Avant-Garde, il fut condamné à six mois de prison. Arrêté le 13 février 1936, il obtint sa libération à la victoire du Front populaire. Son décès fut évoqué au IXe congrès du PCF (Arles, 1937) : « La mort vint le frapper en pleine activité le 1er octobre 1937. »

La famille Labesse habitait 21 rue Michel Yvon au Havre dans les années 1920.