LABOUBÉE Louis [LABOUBÉE Jean, Simon, Louis]

Louis Laboubée était fils d’un menuisier et cafetier républicain (mort alors que Louis avait treize ans) et d’une tenancière de café. Son grand-père maternel avait été déporté en 1851. Louis Laboubée se maria le 15 mai 1919 à Lectoure avec une institutrice.

Militant socialiste puis communiste de La Romieu (Gers), Louis Laboubée exerça différents métiers : mécanicien, agriculteur, tonnelier et marchand de vélos. Il suivit une école socialiste en 1913-1914, étudiant particulièrement l’économie politique.
En avril 1914, il fut candidat aux élections législatives. Il était alors secrétaire du groupe socialiste de La Romieu.

Laboubée fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale comme soldat de deuxième classe.
Candidat aux élections législatives de novembre 1919, il recueillit 5,12 % des suffrages exprimés.
Partisan de l’adhésion sans réserve à la IIIe Internationale, il présenta, au congrès fédéral du 5 décembre 1920, la motion Loriot-Souvarine (dite Cachin-Frossard) tandis que Jean Montiès défendait celle de Blum et Théodore Dupuy celle de Jean Longuet. Le ralliement de J. Montiès permit à la motion Longuet de l’emporter par 149 voix contre 144 voix à celle de Loriot.
Louis Laboubée et Dupuy furent délégués au congrès de Tours. Mais Dupuy ne put se rendre au congrès, et il écrivit plus tard : « Comme d’habitude, il (Laboubée) répartit les mandats entre les deux fractions » mais lorsqu’il fallut prendre nettement position, « connaissant l’état d’esprit de la plupart des reconstructeurs gersois et après m’avoir consulté par télégramme », il vota la motion Loriot-Souvarine.
Louis Laboubée n’était cependant pas pour la rupture avec l’aile droite de la Fédération du Gers ; il accepta l’idée de la formation d’une Fédération socialiste autonome, les groupes pouvant adhérer au parti de leur choix. Parallèlement il créa avec Dupuy et Gèze une Fédération communiste dont il devint, en mai 1921, délégué à la propagande.

Après la rupture définitive avec les socialistes et la disparition de l’organe commun Le Socialiste du Gers en septembre 1921, Louis Laboubée resta un dirigeant communiste départemental. En janvier 1923, il fut élu suppléant de la Fédération communiste du Gers pour le conseil national du PC (Dupuy étant délégué titulaire).
Sa candidature fut envisagée pour les élections législatives de 1924, mais le nombre de députés du Gers ayant été réduit de cinq à trois, son nom disparut de la liste. Il se consacra ensuite au Secours rouge international dont il était secrétaire départemental en 1926. Louis Laboubée se présenta au conseil d’arrondissement dans le canton de Condom en octobre 1937.

Lecteur des livres de Marx et Engels, il disait, en 1937, avoir un « travail intellectuel très ralenti » en raison d’un accident. Il militait au Secours rouge international et au comité local de Front populaire.

Il resta membre du Parti communiste jusqu’à sa mort en 1966.