BONAFOUS Yves

Fils d’un garde-barrière auxiliaire et d’une ouvrière à la Cartoucherie de Toulouse (Haute-Garonne), Yves Bonafous naquit dans une famille de trois enfants. Élevé dans la tradition chrétienne, il garde beaucoup de respect pour cette religion.

Il commença sa vie professionnelle dans la chaussure. Élu délégué CGT du personnel à dix-sept ans et demi en 1948, il fut par trois fois licencié pour activité syndicale. Chaque fois ses employeurs furent condamnés par le tribunal des prud’hommes. Il retrouva du travail dans le secteur du bâtiment et des travaux publics.

En 1962, il entra à la SNCF comme garde-barrières auxiliaire puis cantonnier sur la voie, pour terminer chef de brigade principal. En 1963, il fut élu délégué CGT des garde-barrières, puis délégué au comité d’arrondissement du travail. Délégué au comité mixte collectif d’établissement (CMCE) du 5e arrondissement, délégué au comité mixte professionnel, il devint représentant CGT dans un comité d’établissement lors de leur création en 1983.

De 1963 à 1981, il fut responsable du comité technique Équipement du secteur de Toulouse, et à ce titre membre du comité technique national. Il fut aussi membre de la commission exécutive du syndicat de Toulouse.

Militant très actif, il était réputé pour son dévouement, son calme et sa clairvoyance. Il fut à l’origine de nombreuses actions des cheminots de la Voie et des garde-barrières. Il joua un rôle essentiel pendant la grève de 1968, notamment dans le service Équipement.

Engagé au PCF, il fut secrétaire de la cellule Fontaine-Bayonne de 1956 à 1962, puis membre de la section Toulouse-Ouest. Il fut candidat aux élections municipales de Colomiers puis de Muret (Haute-Garonne).

Homme de paix, Yves Bonafous fut responsable du Comité pour la paix en Algérie des quartiers de Fontaine-Bayonne, Bourrassol et Casselardit.

Marié avec une ouvrière travaillant dans la chaussure, il est père de six enfants.