Par Jean Maitron et Claude Pennetier
Né le 23 janvier 1855 à Vic-Fezensac (Gers) ; instituteur ; militant socialiste dans le Gers.
Né dans une famille d’instituteurs, Laffargue-Tartas fit ses études au lycée d’Auch (Gers) et devint, lui aussi instituteur. Il fut muté à plusieurs reprises à cause de ses idées républicaines puis radicales. Il semble n’avoir adhéré au Parti socialiste SFIO qu’après avoir pris sa retraite. Installé à Auch, il se présenta aux élections municipales du 30 novembre 1919.
Laffargue-Tartas collabora régulièrement au Socialiste du Gers en 1920, et succéda à J. Sylvestre comme secrétaire fédéral en novembre 1920. Lors du congrès fédéral (5 décembre 1920), il provoqua le ralliement des partisans de la motion Blum à la motion Longuet qui l’emporta, par 149 voix contre 144. Au lendemain du congrès de Tours (décembre 1920), profondément déçu, il en appelait à la fidélité au passé du Parti socialiste.
Il réussit, au congrès fédéral du 16 janvier 1921, à faire adopter une solution originale : une fédération socialiste autonome fut créée, chaque groupe pouvant s’affilier soit à la SFIO, soit à la SFIC. Il en devint le secrétaire et reçut la direction du Socialiste du Gers. De fait, Laffargue-Tartas se tourna de plus en plus vers le Parti socialiste SFIO et la Fédération communiste, qui réunissait huit groupes sur quinze, mit cette unité de façade en cause. En septembre 1921, la Fédération socialiste autonome et le journal commun disparurent. Il créa alors Le Gers socialiste, dont il fut le rédacteur en chef.
Laffargue-Tartas mourut le 15 mai 1924 à Auch.
Par Jean Maitron et Claude Pennetier
SOURCES : Le Socialiste du Gers, 1919-1921. — Le Gers socialiste, 1922-1924. — État civil d’Auch.