LALANDE Roger, Jean, Émile

Par Jean-Jacques Doré

Né le 2 janvier 1893 à Paris (Ier arr.), mort le 16 janvier 1962 à Paris (IVe arr.) ; chauffeur commissionné ; secrétaire du syndicat de la Marine fluviale Basse-Seine de 1921 à 1929 ; secrétaire à la propagande de la Fédération unitaire des Ports et Docks de 1925 à 1927 ; communiste.

Fils d’un voyageur de commerce, Roger Lalande inscrit maritime n° 2599 à Alger le 1er mars 1913, avait navigué plusieurs années sur la Seine comme chauffeur commissionné, avant de devenir permanent de la Fédération CGT des Ports et Docks. Or, le 12 juillet 1919, il avait épousé Clarisse Buquet originaire de Saint-Martin-aux-Buneaux, village de Seine-Inférieure à mi chemin entre Yvetôt et la mer. Comme il souhaitait se fixer dans la région, la Fédération lui confia la tâche de réorganiser et de dynamiser le syndicalisme de la marine fluviale sur la Seine.

Arrivé à Rouen en 1920, il succéda à Léon jourdain à la tête du syndicat local en novembre 1921, alors que les minoritaires avaient pris le contrôle de l’Union départementale. Sous sa houlette, la compétence de son organisation fut élargie pour devenir le syndicat de la Marine de Basse-Seine, de l’Oise et des canaux adjacents et il se vit, en outre confier la gérance de L’Exploité de la navigation dont le premier numéro parut le 1er décembre 1921.

Communiste de la première heure, il rejoignit la CGTU en janvier 1922. À la tête du syndicat unitaire jusqu’en 1929, Lalande fut élu secrétaire adjoint de l’Union départementale au congrès de Rouen le 8 juillet 1923. En octobre 1925, il signa avec Maurice Gautier et Victor Engler la lettre - dite des 250 - au comité exécutif de l’Internationale communiste. et ce même mois, fut élu secrétaire à la propagande de la Fédération unitaire des Ports et Docks.

Archiviste de la Bourse du Travail en 1926, il rejoignit Monatte et Rosmer dans la Révolution prolétarienne en 1927 et fut exclu du Parti communiste.

Secrétaire fédéral jusqu’en 1927, son autorité commençait à être battue en brèche par des militants d’inspiration communiste orthodoxe et notamment Jean Jolly, un jeune transfuge du syndicat des Marins, qui fut élu secrétaire en avril 1930. Relégué au rôle de trésorier, il choisit, avec une quarantaine de fidèles de quitter l’organisation et de fonder le syndicat unitaire des Chauffeurs et Mécaniciens fluviaux le 27 mai 1930. Chant du cygne pour Lalande qui fut à nouveau supplanté en 1931 par Fernand Prévot ; trésorier du nouveau bureau, il donna sa démission en 1932 et cessa de militer. Il fut à nouveau inscrit maritime à Rouen n° 3572 le 16 décembre 1938.

Marié avec Clarisse Buquet le 12 juillet 1919 à Saint-Martin-aux-Buneaux (Seine-Inférieure,Seine-Maritime), Roger Lalande était père de deux enfants et habitait au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure,Seine-Maritime).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article115501, notice LALANDE Roger, Jean, Émile par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 17 mai 2020, dernière modification le 27 février 2021.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Nat. F7/13761, Paris, 29 décembre 1921. — Arch. Com. Rouen, 7 F 3. — Arch. Dép. Seine-Maritime, 1 MP 497 Communisme, 2 Z 186. — Arch. Mun. Rouen 7 F 3 Port de Rouen, syndicats livre navigation. — État civil de Paris (Ier arr.), Registre matricule militaire.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable