LAPASSAT Vital, Narcisse, Joseph

Par Jacques Girault, André Balent

Né le 2 octobre 1882 à Saint-Maurice-d’Hostun ( commune d’Hostun, Drôme), mort le 30 mars 1968 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; enseignant ; militant syndicaliste des Pyrénées-Orientales.

Né dans une famille paysanne de neuf enfants, catholique pratiquante, Vital Lapassat suivit une scolarité primaire, puis secondaire au petit séminaire de Valence (Drôme). Bachelier en 1900, il commença des études de lettres à la Sorbonne, puis partit au service militaire (1902-1903) et termina sa licence de lettres en 1907. Répétiteur au collège d’Avesnes (Nord) de 1904 à 1909, il accomplit pendant une année scolaire les fonctions de surveillant général.

Il se maria en août 1908 à Avesnelles (Nord) avec Marie-Jeanne Leclercq née à Avesnes. Le couple eut trois enfants dont l’un, Robert Lapassat, milita à Prades (Pyrénées-Orientales) après 1945.

Vital Lapassat exerça comme professeur de lettres au collège de Blois (Loir-et-Cher) en 1909-1910 avant d’être nommé au collège du Quesnoy (Pas-de-Calais) en 1910. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale dans l’infanterie de 1914 et combattit à Sedan et Verdun et fut réformé en septembre 1917. Pensionné, il fut alors détaché comme professeur au collège d’Antibes (Alpes-Maritimes) jusqu’à la fin de l’année 1918-1919. Puis il fut nommé comme professeur au collège de garçons de Perpignan et y enseigna les lettres classiques jusqu’à sa retraite en 1943. Considéré par l’inspecteur d’Académie en 1934 comme un « Humaniste de la vieille école », il militait dans de nombreuses associations laïques.

Militant actif du Syndicat des professeurs du collège affilié à la FGE-CGT puis, après 1937, de la section d’établissement du Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire CGT, Vital Lapassat fut en outre membre suppléant du comité général de la Bourse du Travail de Perpignan. Hostile aux accords de Munich, il participa, seul avec un collègue, à la grève du 30 novembre 1938 contre les décrets-lois et fut rétrogradé d’un échelon.

Hostile au régime de Vichy, résistant, il siégea au comité départemental de Libération des Pyrénées-Orientales en qualité de « personnalité patriotique ». Il fut pressenti pour se présenter sur une liste de gauche aux élections à la première Assemblée nationale constituante en 1945 dans les Pyrénées-Orientales. Il fut candidat sur la liste du PCF dans le secteur de Perpignan ouest pour l’élection des grands électeurs devant désigner les membres du Conseil de la République représentant les Pyrénées-Orientales (scrutin des 24 novembre et 8 décembre 1946). Élu, il participa à l’élection.

Après la guerre, membre de l’association France-URSS, Vital Lapassat en démissionna lorsqu’on lui demanda de s’associer à la commémoration du 70e anniversaire de Staline.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article115858, notice LAPASSAT Vital, Narcisse, Joseph par Jacques Girault, André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 mai 2021.

Par Jacques Girault, André Balent

SOURCES Arch. Com., Perpignan, état civil. — André Balent , notice « Lapassat, Vital, Narcisse », DBMOF, XXXIII, 1988, pp. 239-240. — L’Action syndicale. — Le Républicain du Midi, 1er septembre 1944. — Le Travailleur catalan, 22 et 30 novembre 1946. — Témoignage de R. Lapassat.
ICONOGRAPHIE : Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, p. 803 [Photographie des membres du CDL] ; Jean-Marie Rosenstein, Du vieux bahut au nouveau lycée. Histoire du lycée Arago. Perpinyà, 1808-2008, Prades, Terra Nostra, 2008, 304 p. [photos de Vital Lapassat avec des élèves].

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