LASSERRE Georges

Fils d’Henri Lasserre qui fut professeur à Toronto (Canada), Georges Lasserre fit ses études dans un lycée de Lyon puis à la faculté de droit. Docteur en droit et sciences économiques, en 1927, avec une thèse sur les Obstacles au développement coopératif, il fut chargé de cours d’économie politique à la faculté de Lille ; il y connut Gaston Prache, alors secrétaire fédéral des coopératives du Nord, et se lia d’amitié avec lui. Agrégé, il fut nommé à l’université de Bordeaux mais revint bientôt à Lille.

Secrétaire de rédaction de la Revue des Études coopératives au côté du directeur Bernard Lavergne, en 1931, il appartint ensuite au comité de direction de cette revue jusqu’en 1939.

Mobilisé en 1939, fait prisonnier, il resta en captivité en Allemagne jusqu’au printemps 1945.

Profondément imprégné de protestantisme social, Lasserre fit passer au premier plan de ses thèmes de cours et de conférences le problème de la coopération. Il poursuivit, avant puis après la guerre, une collaboration féconde non seulement à la Revue des Études coopératives mais au Coopérateur de France et à la Coopération suisse. Parmi ses ouvrages, son étude de 1938 sur l’expérience de la coopération suédoise : Coopératives contre cartels et trusts bénéficia d’une large audience. En 1945, Lasserre approuva le Manifeste coopératif de Lavergne et adhéra à l’association des Amis de la Coopération.

Nommé à la faculté de droit de Lyon, il y enseigna cinq années puis obtint une chaire à Paris. De 1947 à 1951, il accéda au Conseil économique, au titre de la Pensée française, et fut chargé d’un rapport sur la « réforme de l’entreprise ». Il participait aux congrès de la Fédération nationale des coopératives de consommation et fut élu en 1962 au comité national. Il entra au conseil de l’Institut des études coopératives où il fut vice-président du conseil d’administration et président du comité directeur. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1957.