LAURENT Charles

Par Gérard Larue

Né le 6 juillet 1898 à Pamiers (Ariège), mort le 26 novembre 1976 à Toulouse (Haute-Garonne) ; ouvrier lamineur ; militant communiste ; militant syndical CGT ; conseiller municipal de Stains (Seine, Seine Saint-Denis) en 1935 ; interné administratif.

Fils d’un ouvrier d’usine, marié, Charles Laurent était père de deux enfants. Ouvrier-lamineur, il adhéra à l’Union Syndicale des Travailleurs de la Métallurgie, « Voiture, Aviation, Maréchalerie et parties similaires de la Région Parisienne ». Militant du Parti communiste à Clichy (Seine), il fut arrêté le 1er mai 1931 au cours d’une manifestation organisée par le Parti communiste et la CGTU aux abords du Cirque d’Hiver.
Venant de Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine) au 14 passage Desgranges, il s’installa à Stains où il fut élu Conseiller municipal communiste en mai 1935 sur la liste dirigée par Jean Chardavoine. Il quitta Stains en 1938 pour La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) où il s’installa 5 bis rue Émile-Zola.
La préfecture de la Seine le déchut de son mandat en février 1940 pour appartenance au Parti communiste et le fit interner administrativement le 5 octobre 1940. Absent du conseil municipal provisoire nommé par l’arrêté préfectoral du 29 septembre 1944, il n’habitait plus Stains à la Libération.
Le 5 octobre 1940, il fut arrêté puis interné au centre d’internement administratif d’Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), accusé d’avoir « tenté de reconstituer d’anciennes cellules communistes de La Courneuve. »
Dans deux lettres adressées au Préfet de Police en octobre et décembre 1940, il rejeta avec sa femme l’accusation qui lui était faite d’appartenir au Parti communiste. Il affirma avoir quitté Stains et son mandat de Conseiller municipal à la suite d’une « défiance ressentie à son égard de la part de ses anciens camarades [communistes stanois], liée à sa parenté avec un cousin commissaire de police et l’espionnage assez brutal qui s’en était suivi. »
Le 26 février 1941, le Préfet de l’Oise rapporta par décret la mesure d’internement administratif de Charles Laurent qui fut libéré.
Marié à Coursan (Aude) le 5 juin 1918, puis à Mazères (Ariège) le 28 février 1921, Charles Laurent mourut le 26 novembre 1976 à Toulouse (Haute-Garonne) où il s’était installé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article116360, notice LAURENT Charles par Gérard Larue , version mise en ligne le 3 septembre 2017, dernière modification le 24 décembre 2017.

Par Gérard Larue

SOURCES : Arch. Dép. Seine, D M 3, versement 10541/76/1 ; listes électorales et nominatives. – Arch. PPo. 1W 265, BA 2374. – État civil de Pamiers, Mazères et Toulouse. – Notes de Claude Pennetier. – Renseignements recueillis par Michèle Rault et Nathalie Viet-Depaule.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable