LAVERGNE Clément

Par Vincent Flauraud, Claude Pennetier

Né le 23 septembre 1905 à Aurillac (Cantal), mort le 16 février 1974 à Fleury-Mérogis (Essonne) [clinique de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes] ; ouvrier en parapluie ; secrétaire régional du Parti communiste en 1938 ; député du Cantal de 1945 à 1951.

Fils d’un chaufournier-briquetier, Clément Lavergne passa son enfance dans un quartier populaire (rue des Carmes et des Tanneurs) et reçut un éducation marquée par la catholicisme.Il fut élève dans l’enseignement libre catholique, à l’école Albert, et appartint à la Géraldienne, œuvre sportive et musicale, où il était tambour. Il dut quitter l’école pour devenir ouvrier apprenti en parapluie, principale production industrielle du chef-lieu du Cantal.
Après son service militaire, ne trouvant pas de travail dans sa ville natale, il partit pour Paris où il rencontra des syndicalistes de la CGTU et des militants communistes. Il adhéra au Parti communiste avant de revenir à Aurillac en 1930-1931. Devenu terrassier, il se lança dans l’action politique et syndicale, si bien qu’il entra au comité fédéral de la région du Cantal lors de sa fondation en 1935. En octobre 1937, candidat communiste au conseil d’arrondissement dans le canton de Saint-Cernin, il recueillit 42 voix (4,6 % des suffrages exprimés). Secrétaire de la section communiste d’Aurillac, en mars 1938, et, secrétaire de la cellule d’Aurillac-Ville, en juillet 1938, il devint également, la même année, secrétaire régional. Clément Lavergne était secrétaire adjoint du syndicat du Bâtiment de sa ville et, à ce titre, dirigea la grève de mai 1938, victorieuse sur le plan revendicatif, mais lui-même ne fut pas réembauché. Voir Izorche.

Il fut un des huit communistes cantaliens arrêtés pour propagande communiste le 19 décembre 1940, Clément Lavergne fut interné à Saint-Germain-les-Belles, puis Nexon, Saint-Paul-d’Eyjeaux, Eysses, enfin à la citadelle de Sisteron, où il compmète sa formation politique, et d’où il s’évada le 8 juin 1944. Il rejoignit le maquis.
De retour à Aurillac après la Libération, il fut désigné comme candidat aux élections législative aux élections des deux Constituantes, où il fut élu, puis à l’Assemblée nationale le 10 novembre 1946 où il recueillit près de 25 % des suffrages exprimés et fut député du Cantal jusqu’en 1951. Il devint directeur du Cantal ouvrier et paysan. Michel Leymarie déclara lors de son décès : « Il écrivait comme il parlait et cet écolier sans instructuion élémentaire de base était devenu un excellent (...) orateur prolétarien ».

En 1951, il se retira dans les Alpes-Maritimes, à La Colle-sur-Loup, où il reprit son métier de terrassier jusqu’à la retraite. Il cessa toute activité politique dans la Cantal se contentant d’apporter son soutien financier.

Clément Lavergne mourut à la clinique de la FNDIRP à Fleury-Mérogis. Il avait fait don de son corps à la science.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article116526, notice LAVERGNE Clément par Vincent Flauraud, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 12 mars 2018.

Par Vincent Flauraud, Claude Pennetier

SOURCES : Le Cantal ouvrier et paysan, 1937-1938, 23 février 1974. — M. Leymarie, « Un authentique représentant du peuple ». — Notes d’Édouard Aymard. — Renseignements communiqués par la mairie d’Aurillac. — La Montagne, 21 février 1974 (communiqué par Eric Duhamel).— Centre presse, 21 février 1974.

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