LE GOFF Pierre, Louis, Marie

Par Claude Geslin, Justinien Raymond

Né le 20 mars 1900 à Pénestin (Morbihan), mort le 16 août 1976 à Laval (Mayenne) ; instituteur ; militant syndicaliste et socialiste du Morbihan puis de la Seine ; secrétaire de la fédération socialiste SFIO du Morbihan ; secrétaire général du SNI (CGT) du Morbihan (1929-1935) ; conseiller municipal de Vannes (1929), puis de Paris et conseiller général de la Seine (1953-1971).

Fils d’un douanier, Pierre Le Goff, entra à l’École normale d’instituteurs de Rennes (Ille-et-Vilaine) en 1916, exerça en 1919-1920 dans ce département. Il fréquenta la faculté des lettres et passa plusieurs certificats d’études supérieures puis fut nommé dans le Morbihan. Militant du Syndicat national des instituteurs, il assura à partir de 1929 le secrétariat de la section départementale. Militant du Syndicat national (CGT), il assura à partir de 1929 le secrétariat de la section départementale. En 1935, il était secrétaire des sections départementales CGT et CGTU réunifiées du Syndicat national des instituteurs.

Refusant de choisir entre les radicaux et les communistes, Le Goff qui était adhérant du Parti socialiste SFIO depuis 1919, participa, en 1923, à la création de la section socialiste SFIO de Vannes et en fut longtemps le secrétaire. Il entra au conseil municipal de Vannes en 1929 mais dut en démissionner quelques mois plus tard car il fut muté dans cette ville (les instituteurs ne pouvaient pas détenir un mandat municipal dans la ville où ils exerçaient). À trois reprises, il fut candidat aux élections législatives dans la 3e circonscription de Lorient, où il assura une régulière progression des voix socialistes. En 1928, il obtint 847 voix sur 13 342 suffrages exprimés, devant le candidat communiste Guérin (455). En 1932, à l’unique tour de scrutin qui vit la réélection du député sortant de droite, Le Pévédic, par 9 149 voix, Pierre Le Goff (il était alors secrétaire adjoint de la Fédération socialiste du Morbihan) vint en seconde position avec 2 333 suffrages devant les candidats radical et communiste. En 1936, sur 18 507 inscrits, Pierre Le Goff recueillit 3 186 voix derrière Le Pévédic réélu au premier tour avec 8 307 voix et devant deux candidats républicain et communiste.

Le Goff s’était aussi présenté, sans succès, au conseil général à Auray en octobre 1928 et au conseil d’arrondissement, dans le même canton, en 1931. Il avait été délégué au congrès national socialiste SFIO qui s’était tenu à Tours du 24 au 27 mai 1931 pour représenter la Fédération du Morbihan. Il militait également à la Ligue des droits de l’Homme, à la Ligue des Bleus de Bretagne et fit partie de nombreux comités, surtout après 1934 (comité antifasciste de Vannes).

Il se situait nettement dans le camp des pacifistes, comme de nombreux enseignants socialistes. Il approuva “sans réserve” les accords de Munich au congrès fédéral du 1er novembre 1938 et fut signataire de la motion Costedoat (paul-fauriste) au congrès fédéral de la Seine en 1939.

Pendant l’Occupation, Le Goff fut un résistant de « Libération-Nord ». Il enseignait dans un cours complémentaire du XIIIe arr. de Paris. Le 20 octobre 1941, il fit l’objet d’une visite domiciliaire, en tant que membre du syndicat des instituteurs.

À la Libération, Le Goff appartenait à la 12e section de Paris du Parti socialiste SFIO où il était considéré comme le dauphin d’André Le Troquer*. Il fut élu membre de la commission exécutive de la fédération de la Seine en 1946. Aux élections législatives du 10 novembre 1946, il figura au 3e rang de la liste dans le 3e secteur de la Seine et fut battu ; il se représenta en 1958 comme suppléant de Le Troquer dans la 12e circonscription, puis en 1962 comme titulaire et comme suppléant en 1967 dans la 10e circonscription. Après avoir été candidat sans succès au conseil municipal le 19 octobre 1947, il fut élu à l’assemblée parisienne le 26 avril 1953 et siégea à l’Hôtel de ville comme conseiller municipal du XIIe arr. (quartier des Quinze-Vingts) jusqu’en 1971. À l’Assemblée départementale de la Seine, il se spécialisa dans les domaines de la voirie et de l’urbanisme et fut vice-président du Conseil municipal de Paris.
Le Goff était un bon orateur ; attentif aux intérêts de son quartier, homme courtois et de dialogue, il fut vice-président du conseil municipal de Paris de 1963 à 1965. Il avait été plusieurs fois membre de la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine et avait rallié le syndicat CGT-FO de l’enseignement.

Le Goff était un bon orateur, attentif aux intérêts de son quartier, homme courtois et de dialogue. Il avait été plusieurs fois membre de la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine et avait rallié le syndicat CGT-FO de l’enseignement.

Veuf jeune d’un premier mariage dont il avait eu une fille, Pierre Le Goff se remaria et eut une seconde fille. Il se retira de l’action politique en 1971, pour raisons de santé, et alla vivre à Laval, ville natale de son épouse. Il était chevalier de la Légion d’Honneur.

Veuf jeune d’un premier mariage dont il avait eu une fille, Pierre Le Goff se remaria et eut une seconde fille. Il se retira de l’action politique en 1971, pour raisons de santé, et alla vivre à Laval, ville natale de son épouse, où il mourut.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article117315, notice LE GOFF Pierre, Louis, Marie par Claude Geslin, Justinien Raymond, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 9 décembre 2018.

Par Claude Geslin, Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3252, F/1cII/113/B et 564 ; CAC, 19770286/22, 20010216/94/2722 bis, 20010216/112/3015.— Arch. Dép. Seine, D3 M2 n° 17. — Arch. Dép. Morbihan, série M. — G. Lachapelle, Les élections législatives de 1928, de 1932 et de 1936. — Le Rappel du Morbihan, 1927-1932 (portrait, 13 janvier 1932). — La Vie socialiste, 14 mai 1932. — Jacques Bonhomme, 1936. — Le Monde, 20 et 21 août 1976. — Notes de Gilles Morin.

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