LE MENN Albert

Par Jacques Girault

Né le 28 octobre 1902 à Landerneau (Finistère), mort le 11 mars 1990 à Morlaix (Finistère) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI dans le Finistère.

Fils d’un employé d’une usine de bougies et de savon, Albert Le Menn entra à l’École normale d’instituteurs de Quimper (Finistère) en 1918. Il fit son service militaire dans un régiment de Zouaves à Oujda (Maroc) qu’il termina comme sous-officier.

Albert Le Menn se maria religieusement en 1927 avec une institutrice, née en 1907, syndiquée depuis 1926. Le couple ne fit pas baptiser ses deux enfants. Le Menn enseigna, avec son épouse, dans diverses communes du Finistère avant de devenir, après la guerre, directeur de l’école de Saint-Martin-des-Champs. Il pratiquait certaines méthodes de l’Ecole moderne (imprimerie à l’école, correspondance scolaire, coopérative scolaire).

Syndiqué depuis 1921, membre du syndicat de l’Enseignement laïque, affilié à la Fédération CGTU de l’Enseignement, Le Menn rejoignit, en 1931, le Syndicat national. En juillet 1933, membre du bureau de la section, secrétaire corporatif, il assura le secrétariat à la propagande en 1934. Secrétaire général en 1935-1937, il redevint secrétaire adjoint, chargé des affaires administratives et du bulletin départemental. Il participa aux congrès nationaux de 1935, 1936 et 1937. Élu au conseil départemental de l’enseignement primaire, en avril 1935, il le demeura jusqu’à la guerre.

Sympathisant socialiste, abonné à La Révolution prolétarienne, partisan de l’indépendance syndicale, pacifiste, Le Menn prit part, avec sa femme, à la grève du 30 novembre 1938. Ils accueillirent, pendant la guerre d’Espagne, des réfugiés basques.

Mobilisé en septembre 1939, prisonnier en juin 1940, il resta au camp de Compiègne (Oise), puis au camp de La Fère (Aisne) jusqu’en juillet 1941.

À la Libération, comme la plupart des proches de Jean Cornec*, Albert Le Menn ne retrouva pas de responsabilités syndicales départementales. Par la suite, secrétaire de la section syndicale du canton de Morlaix, il participa à la correction du bulletin syndical, rédigea la page « Examens » de L’École libératrice et fut un des lecteurs de SUDEL, la maison d’édition du Syndicat national des instituteurs. Devenu délégué cantonal en 1960, il assura le secrétariat général de l’association des délégués départementaux de l’Éducation nationale (1964-1980).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article117690, notice LE MENN Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 19 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : L’Ecole libératrice. — Renseignements fournis par G.-M. Thomas et par les intéressés. — DBMOF, notice de J. Girault.

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