Par René Lemarquis
Né le 19 février 1900 à Paris (Xe arr.), fils d’un palefrenier et d’une domestique, Louis Le Moullec, engagé volontaire le 18 juin 1916, démobilisé en novembre 1919, était ouvrier mécanicien. Il milita d’abord au 5e rayon du Parti communiste de la région parisienne et fut délégué en juin 1926 à une conférence du syndicat de la métallurgie (Voiture-Aviation) dont il était membre. En avril 1928, il se présenta aux élections législatives dans la première circonscription du XVe arr. de Paris (Saint-Lambert-Javel) et recueillit 4 324 voix sur 22 928 inscrits (18,8 %) au premier tour, puis 4 768 voix (20,8 %). Le modéré d’Aramon fut élu. La même année, Le Moullec devint secrétaire de la région troyenne du PC, en remplacement de Henri Maury*, à la conférence des 17-18 novembre. Il publia alors une série d’articles dans la Dépêche de l’Aube, participa à plusieurs réunions et intervint comme délégué de l’Aube, en avril 1929 au VIe congrès national du PC tenu à Saint-Denis.
Poursuivi pour avoir, le 3 mai 1929, offert un vin d’honneur aux conscrits, il passa le 11 octobre en correctionnelle avec Pierre Parigaux*. On apprit alors qu’il avait été précédemment exclu du parti. Venu de Paris en voiture « avec un avocat bourgeois », Le Moullec se « repentit » et ne fut condamné qu’à quatre mois de prison avec sursis, Parigaux étant condamné par défaut à six mois de prison ferme.
Louis Le Moullec s’était marié en 1920 à Paris (XIVe arr.).
Par René Lemarquis
SOURCES : La Dépêche de l’Aube, 1928-1929. — État civil de Paris.