LENOBLE Marcel

Par Jacques Girault

Né le 2 juillet 1905 à Sainte-Anne-Saint-Priest (Haute-Vienne), mort le 29 novembre 1973 à Versailles (Yvelines) ; instituteur en Haute-Vienne ; militant syndicaliste et communiste.

Fils de cultivateurs, Marcel Lenoble, instituteur, se maria en 1928 à Neuvic-Entier (Haute-Vienne) avec une institutrice (voir Marie-Louise Lenoble). Le coupIe eut deux enfants. Ils enseignaient à Peyrat-le-Château puis à Nedde en poste double et militaient au Syndicat unitaire de l’Enseignement, puis du Syndicat national des instituteurs après 1936.

Lenoble faisait partie, en 1932, de la cellule communiste de Peyrat-le-Château. Lors de la réunion du comité régional élargi du 10 novembre 1935, dans son intervention, il souligna les succès de la politique de Front populaire dans les campagnes et souhaita des efforts pour améliorer la présence communiste en milieu rural. Il fut désigné par la conférence régionale du 29 décembre 1935 comme candidat élections législatives. Selon le témoignage de Georges Guingoin, cette candidature ne faut pas admise immédiatement par la direction communiste qui accepta finalement. En avril-mai 1936, dans la 2e circonscription de Limoges, il recueillit 6 503 voix au premier tour (sur 22 738 inscrits soit 28,6 %) et se désista au second en faveur de Marcel Vardelle, candidat du Parti socialiste SFIO. Il devint membre du comité de la région limousine communiste en février 1937, représentant la section d’Eymoutiers. Lors de la conférence des 11-12 décembre 1937, il fut accusé d’avoir sous-estimé l’influence trotskiste et Gabriel Citerne proposa son retraite du comité régional. Mais Léon Mauvais qui suivait la conférence demanda son maintien dans cette responsabilité.

Marcel Lenoble fut mobilisé à la fin d’août 1939, alors que son épouse était arrêtée peu après. Démobilisé, il reprit son poste à Nedde et fut révoqué comme son épouse. Il fut interné à Sablou (Dordogne) puis à Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne), enfin au camp de Bossuet dans la département d’Oran en Algérie jusqu’à sa libération après le débarquement des Américains en novembre 1942.

À la Libération, Marcel Lenoble retrouva son poste d’instituteur avec son épouse à Nedde. Adhérent du Parti communiste français, ami de Guingouin, il cessa de militer à la fin des années 1940 et se consacra à des travaux historiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article117818, notice LENOBLE Marcel par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 20 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130, année 1932. — RGASPI, 517 1 1747, 1815, 1864, 1867. — DBMOF, notice non signée. — G. Lachapelle, Les élections législatives, op.cit. — Presse syndicale. — Notes d’Alain Dobigny et d’Antoine Perrier. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé.

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