LEPAGE Marius

Marius Lepage fut élevé par un oncle paternel, facteur des PTT. Boursier au lycée de Laval, bachelier en 1921, il s’engagea dans l’armée pour trois ans et entra par concours à la préfecture de la Mayenne en 1928. Il fut initié à la franc-maçonnerie le 24 janvier 1926 et adhéra au Parti socialiste SFIO en avril 1928.

En avril 1932, Marius Lepage quitta le secrétariat de la section de Laval du Parti socialiste pour raisons de santé. Il assumait cette responsabilité depuis près de quatre ans. Bellanger* lui succéda le 20 avril.

Dans l’Effort social du 16 avril 1932, prenant congé de ses camarades, il exposa en conclusion ce qu’il appelait son « acte de foi » : « Je crois en la valeur des théories socialistes sur le plan économique. Politiquement, je n’hésite pas à affirmer et à défendre mes idées de libertaire sceptique et parfois moqueur. Économiquement, socialement je suis foncièrement et entièrement socialiste. Je crois que notre monde moderne, pourri, repose sur une idée fausse des morales, je crois qu’il court, à grands pas, vers la débâcle et l’anéantissement. Mais je crois aussi que si des remèdes économiques peuvent arrêter ou reculer cette débâcle, c’est le socialisme, et lui seul, qui les administrera. »

Marius Lepage, chef de division à la préfecture de la Mayenne, était président du syndicat des fonctionnaires et agents des préfectures et sous-préfectures CGT (section de la Mayenne) en 1946. Vénérable de la loge Volney, haut dignitaire du Grand Orient (il était 33e), il fut au début des années 1960 un des premiers à prendre des initiatives pour un rapprochement avec l’Église. Il quitta bientôt le Grand Orient pour la Grande Loge de France.