LE ROY André, Michel

Par Claude Pennetier

Né le 29 mai 1911 à Lambézellec (Finistère) ; employé des PTT ; membre du comité régional Finistère-Morbihan du Parti communiste de 1936 à 1939 ; résistant FTPF.

Issu d’une famille d’ouvriers de l’Arsenal (son père était quartier maître mécanicien sur l’acte de naissance), André Le Roy vécut à la campagne, à Porspoder, chez ses grands-parents jusqu’à l’âge de douze ans. Après trois années d’école primaire supérieure, il entra dans les PTT et devint, en 1929, secrétaire d’un syndicat autonome. À son retour du service militaire, il fit passer son syndicat à la CGTU.

Secrétaire de l’Union locale CGTU jusqu’en décembre 1935, il adhéra au Parti communiste quelques semaines plus tard et fut candidat aux élections législatives de 1936. À la fusion syndicale CGT-CGTU (congrès de décembre 1935 des UD), il quitta ses responsabilités syndicales pour être secrétaire de cellule, puis secrétaire de rayon (mai 1936) jusqu’en 1939. Il joua alors un rôle primordial dans le développement du Parti communiste à Brest qui comptait quatorze cellules en 1937 contre une seule en 1935. Il fut candidat sans succès, en 1937, au conseil général dans le deuxième canton de Brest, rassemblant 1705 voix et 21,7%.

Interdit de séjour à Brest en 1939, il se réfugia au Pays Bigouden grâce à Alain Signor. Après avoir été démobilisé d’une unité disciplinaire, il mena une vie illégale. Arrêté, il s’évada et rejoignit la Résistance. Capitaine FTP « Michel », il commanda une compagnie de 125 hommes à la libération de Brest.

André Le Roy fit partie de la délégation spéciale chargée d’administrer la nouvelle commune du Grand-Brest à la Libération, suite à la fusion le 3 octobre 1944 des communes de Brest, Saint-Pierre-Quilbignon, Lambézellec, et Saint-Marc. Ayant eu des différents avec des membres dirigeants de la section communiste brestoise, il fut écarté, en 1945, de la scène politique et ne joua plus aucun rôle politique. Il consacra ses loisirs et sa retraite à la peinture, dans la presqu’île de Crozon.

Eugène Kerbaul écrivait : « André Le Roy aura été avec Le Mignon et Ernest Miry un des dirigeants du mouvement ouvrier brestois de 1935 à 1939, parmi les plus écoutés. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118104, notice LE ROY André, Michel par Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 20 février 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Com. Brest, 1 K 2. — E. Kerbaul, 1 640 militants du Finistère (1918-1945), Bagnolet, 1985. — L’Humanité du 12 octobre 1937. — Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, Le Finistère dans la guerre. 2, La libération, Éditions de la Cité (Brest), 1981

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