Par Henri Louis
Né le 15 janvier 1906 à Croth (Eure), mort le 1er juillet 1942 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) des balles de la gendarmerie ; artisan mécanicien ; militant communiste de Saône-et-Loire.
Artisan mécanicien, installé dans le quartier des Bois-Francs entre Montceau et Saint-Vallier (Saône-et-Loire), Elsaf Leroy fut, dès 1930, un ardent propagandiste. Candidat aux élections municipales de Montceau en décembre 1934 sur la liste du Parti communiste, il anima le syndicat unitaire des Métaux. Le 24 janvier 1936, il fut élu secrétaire adjoint du syndicat réunifié.
Arrêté une première fois en septembre 1939, il fut l’un des premiers à créer des groupes de résistants armés (OS). Il organisa avec Camille Vaillot* la grève des mineurs de mars 1941. La police le considérait comme un« individu très dangereux » et l’accusait d’avoir « tiré quatre coups de feu sur une femme de Saint-Vallier soupçonnée d’avoir livré un communiste à la police ». Grièvement blessé par des gendarmes français à Saint-Léger-sur-Dheume le 30 juin 1942, il mourut de ses blessures le lendemain à Chalon-sur-Saône. Son acte de décès lui attribue le grade d’adjudant FFI et porte la mention « Mort pour la France. »
Son fils a été placé dans un établissement à Châlon et sa femme, Françoise, arrêtée. Françoise née Hamon, le 30 janvier 1906 à Neuville-sur-Vannes (Aube), fut conduite le 18 mars 1943 à Fresnes puis déportée à Ravensbrüch puis Mauthausen d’où elle revint.
Par Henri Louis
SOURCES : Front ouvrier. — La Gueule noire. — La Voix de Saône-et-Loire. — Témoignages. — Fichier de la police, registre des militants recherchés. — État civil. — Témoignage de Véronique Manneveau, parente de .Françoise Leroy, octobre 2017.