LESPAGNOL Robert, Georges, Henri

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 12 janvier 1900 à Douai (Nord), mort le 19 juin 1974 à Sanary-sur-Mer (Var) ; employé puis journaliste ; membre suppléant du Comité directeur du Parti communiste (1923) puis secrétaire adjoint de la Confédération générale ouvrière.

Fils d’un employé de commerce et d’une ménagère, Robert Lespagnol fut un important militant du Parti communiste au début des années vingt. Son identité avec Lespagnol (sans prénom), élu membre suppléant du Comité directeur lors de la conférence nationale de Boulogne-Billancourt des 21 et 22 janvier 1923, ne fait pas de doute. En effet, la notice nécrologique que lui consacra le Monde indique : « Il commença par militer dans les rangs du jeune Parti communiste — il fut l’un des premiers à se rendre en URSS. Il s’en détacha devant la montée du stalinisme. » Or, Lespagnol fut l’un des vingt-cinq délégués français au IVe congrès de l’Internationale communiste (4 novembre-5 décembre 1922) à Moscou. Signataire de la déclaration de tendance Dondicol-Renoult, il avait été élu au Comité directeur au titre de la « fraction Renoult » avec Barberet, Dubus, Fromont et Werth. Il militait dans le Ve arr. de Paris.

On ignore son évolution politique précise, mais son itinéraire semble coïncider avec celui d’Albert Crémieux* dont il fut le collaborateur à la Confédération générale ouvrière. Cette petite organisation, fondée en juin 1936, était issue des syndicats unionistes de Gustave Hervé. Elle se serait rapprochée de la Confédération française du Travail unique créée par le Parti populaire français fin 1937-début 1938. Un rapport de police présentait Robert Lespagnol, en 1939, comme le secrétaire général adjoint de la Confédération générale ouvrière avec Gervais Le Lanno et Léopold Peltier, Albert Crémieux étant secrétaire général. Le 6 novembre 1939 fut fondée l’Union syndicale « Unité » (Comité national de solidarité corporative et d’union syndicale) dont le siège était 10 rue de l’Isly à Paris VIIIe arr. Lespagnol, alors domicilié dans le XIIIe arr. en assurait le secrétariat général.

Secrétaire de rédaction au Quotidien, il se replia à Limoges pendant la guerre et fut, après la Libération, secrétaire général de rédaction de Franc-Tireur jusqu’à la disparition de ce journal. Il travailla ensuite au Canard enchaîné.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118241, notice LESPAGNOL Robert, Georges, Henri par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo. 300 et 301. — Le Monde, 27 juin 1974. — Archives de J. Humbert-Droz, I. Origines et débuts des partis communistes des pays latins (1919-1923), Dordrecht-Holland, 1970, p. 393. — État civil.

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