LÉTRANGE Marcel, Eugène

Par Gilles Morin

Né le 24 octobre 1891 à Montreuil-sous-Bois, (Seine, Seine-Saint-Denis) ; avocat ; militant socialiste de Paris ; militant du PUP.

En novembre 1921, d’après la police, Marcel Létrange était toujours célibataire, habitait chez ses parents qui occupaient depuis 30 ans, 8 rue de Fondary à Paris, un appartement au second étage, d’un loyer annuel de 1200f.

Incorporé en 1912 dans un régiment d’infanterie et fait prisonnier le 22 août 1914, rapatrié en septembre 1918, il fut démobilisé avec sa classe en 1919.

Licencié en droit, secrétaire de la 15e section de la SFIO de la fédération de la Seine depuis la fin 1920, il choisit la SFIC en décembre 1920. Il était membre du Comité de Défense Sociale. Il fut candidat aux élections municipales dans le quartier d’Auteuil et obtint 1034 voix contre 3225 à M. Laurent. Il était un militant actif de la LDH.

Avocat à la Cour de Paris, lors du premier "complot de 1920", il fut l’avocat de Henri Bott et de Louis Rabillaud. Ces deux derniers furent les fondateurs et les animateurs d’un premier parti communiste plus libertaire que bolchévique. Il était abonné en 1921 à l’Humanité et à L’Internationale. Il quitta ensuite le PC et milita à l’Union socialiste-communiste (USC). Il appartint ensuite en 1930 au comité central du Parti d’unité prolétarienne (PUP). Il épousa l’avocate Suzanne Lévy en janvier 1922. Le coupe habitait t alors 18 rue Desnouettes dans le XV arr. de Paris pour un loyer annuel de 4000F.

Marcel Létrange fut membre de la 15e section de la Seine de la Ligue des droits de l’Homme durant de nombreuses années dans l’entre-deux-guerres. Il fit un grand nombre de conférences sur la protection des libertés individuelles, la nécessité de lutter contre le cléricalisme, etc... Il s’intéressa également à l’activité de la Ligue contre l’impérialisme et l’oppression coloniale fondée en février 1927 au congrès de Bruxelles comme en témoigne la lettre qu’il envoya à ce sujet le 29 juin 1929 à Gabrielle Duchêne*. Quand en décembre 1930, le Parti socialiste-communiste fusionna avec le Parti ouvrier paysan (POP) pour former le Parti d’unité prolétarienne (PUP), Marcel Létrange appartint au comité central de la nouvelle organisation. Il représenta également le PUP au Bureau international des partis socialistes révolutionnaires (ou Bureau de Paris) avec Paul-Louis*, Charles Joly*, François Chasseigne* ; il fut membre du comité central de ce parti au moins jusqu’en octobre 1934 et il appartenait toujours au PUP en janvier 1936.

Il était cité sur la liste du Secours populaire français (SPF) à la fin des années 1940.


Marcel Létrange repose au cimetière du Père-Lachaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118316, notice LÉTRANGE Marcel, Eugène par Gilles Morin, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 22 avril 2012.

Par Gilles Morin

SOURCES : Ligue française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen. Appel pour les élections au comité central. — Lettre à Gabrielle Duchêne, archives G. Duchêne, BDIC (Nanterre). — Ça ira, n° 35, 27 décembre 1930. — L’Unité, n° 65, 28 octobre 1933 ; n° 97, 6 octobre 1934 ; n° 126, 4 janvier 1936. — Romain Warckhol, L’expression politique au travers du monument funéraire : le cas du cimetière du Père-Lachaise, mémoire de maîtrise, Paris I, CHS, 2005. — DBMOF (notice de Michel Dreyfus). — Arch. Nat. CAC 940 459 art 241 doss. 21797. — Archives Douzon.

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