LE TRÉÏS Jean

Né et mort à Chateaulin (Finistère) : 26 décembre 1884-16 janvier 1970 ; fils d’un facteur ; surnuméraire des PTT ; militant syndicaliste et socialiste de Brest.

J. Le Tréis fit ses études primaires à Châteaulin, puis des études primaires supérieures à Quimperlé avant d’être reçu surnuméraire des PTT.

Nommé à Rouen en 1903, il milita aussitôt dans le groupe de l’AG des PTT. Incorporé en 1905 au 24e dragon, puis au 2e RIC, il fut, à sa libération, nommé à Brest où il devint secrétaire de l’AG ; il adhéra alors au Parti socialiste. Muté à Quimper en 1912, sur sa demande, il continua à militer, mais fut révoqué à la suite de la grève générale de 1909. Il ne devait être réintégré que treize mois plus tard et nommé à Nantes R.P. L’année suivante, il rejoignait Brest et reprenait ses activités syndicale et politique. Secrétaire de la section brestoise du Parti socialiste, il devenait bientôt secrétaire fédéral.

En 1911, à la suite d’un meeting contre la vie chère, Le Tréis voulut dégager une femme et un enfant, alors que chargeaient les gendarmes. Arrêté, il fut condamné à quinze jours de prison avec sursis qui furent transformés en un mois de prison ferme afin que suive la révocation qui dura vingt-sept mois.

Le Tréis devint alors rédacteur en chef du Cri du Peuple, organe du Parti socialiste.

Élu conseiller municipal de Brest, les 5 et 11 mai 1912, puis conseiller d’arr. du 1er canton en août 1913, il fut candidat aux élections législatives de 1914 dans la 2e circonscription de Chateaulin, mais ne fut pas élu. Il avait été délégué aux congrès nationaux de Brest (1913) et d’Amiens (1914).

Signataire de la motion d’adhésion sans réserves à la IIIe Internationale, Jean Le Tréïs fut élu secrétaire de la Fédération communiste du Finistère en mars 1921 et réélu en 1922. Également secrétaire de la section de Brest, il fut délégué aux congrès de Marseille (décembre 1921) et de Paris (octobre 1922). Il avait créé l’hebdomadaire Germinal. Le 9 janvier 1921, il fut candidat aux élections sénatoriales en 2e position de la liste communiste. Il obtint 16 voix et ne fit pas élu.

En 1919, il participa au congrès constitutif de la Fédération postale qui se tint le 28 août à la Grange-aux-Belles à Paris. Il intervint dans la 4e séance du congrès pour proposer que les postiers s’arrêtent tous les dimanches pour obtenir de repos dominical. Lorsqu’en octobre 1922, l’administration des PTT le suspendit pour injure à son ministre, le Parti communiste en fit son délégué régional pour les départements de l’Ouest. Le Tréïs fut réintégré à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) où il aurait quitté le Parti communiste. Il revint quelques années plus tard dans le Morbihan.

De 1932 à 1935, en poste à Gourin, il fut secrétaire du syndicat des agents des PTT (CGT) de Vannes. En 1933, il fut présenté en 3e position sur 6 candidats, par le syndicat national des agents, pour les élections à la commission centrale d’avancement, pour le groupe VIII (receveurs de 4e, 5e et 6e classe). En juin 1934, il participa au Congrès du syndicat national des Agents. Le 7 juin, dans la séance de l’après-midi il présenta les revendications des receveurs. Le 3 décembre 1935, il fut élu ou réélu titulaire à la Commission centrale d’avancement des PTT, pour les receveurs du même groupe.

Pendant l’Occupation, il rallia la Résistance (réseau Libé-Nord), fut arrêté et échappa de peu à l’exécution.

Retraité en 1945, il se retira à Chateaulin en 1952 et y mourut en 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118318, notice LE TRÉÏS Jean , version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 17 novembre 2020.

SOURCES : Arch. Com. Brest. — Arch. Dép. Morbihan, série M. — Germinal de Brest et Germinal du Finistère. — Le Télégramme de Brest et de l’Ouest, 19 janvier 1970. — Le Rappel du Morbihan. —E. Kerbaul, 1 640 militants du Finistère, Bagnolet, 1988. — Notes autobiographiques recueillies par G. M. Thomas. — Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 275. — L’Humanité, 31 août 1919Bulletin mensuel des Postes et télégraphes, septembre 1913, 1933, n8, PS, 1936 N°1 PS — Notes autobiographiques. — Notes de Jacques Girault et Gilles Pichavant

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