MARCEL Pierre [LEVI Pierre, Marcel, dit]

Par Jean Gaumont

Né lz 12 mars 1878 à Paris, mort en 1953 à à Paris ; professeur, docteur ès-lettres ; administrateur et co-directeur des Presses universitaires de France.

Docteur ès lettres en 1903, chargé d’un cours libre d’histoire du dessin à la Sorbonne, Pierre Levi fut nommé, en 1912, professeur d’histoire de civilisation à l’École supérieure des Beaux-Arts. Président du syndicat des membres de l’enseignement des Beaux-Arts, il présida aussi durant plusieurs années le Conseil supérieur de l’enseignement de cette discipline. Il fut l’ami de Charles Péguy avec qui il entretint une longue correspondance entre 1909 et 1914.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il servit dans les tabors marocains mais fut surtout chargé de l’organisation puis de la direction du service photographique et cinématographique de l’armée. Avec Maurice Caullery , il fut en 1921 l’un des fondateurs de la coopérative d’édition et de librairie " Les Presses universitaires de France ", dont il devint, sous la présidence de Caullery, administrateur et co-directeur avec Edmond Schneider. La chute de la Banque des coopératives de France (BCF) mit en péril les PUF débitrices auprès de cet établissement. Il fallut l’intervention du ministre des Finances, Germain-Martin, pour empêcher une faillite, grâce à l’aide bancaire de la BNCI qui demanda que Paul Angoulvent soit chargé d’examiner la situation puis, en août 1934, d’en mener le rétablissement aux côtés de Pierre Marcel et de Schneider. Trois ans plus tard, le rôle de Pierre Marcel se réduisit aux relations universitaires et coopératives. Puis, les trois directeurs (Paul Angoulvent, Pierre Marcel, Schneider) quittèrent le conseil d’administration à la requête de Poisson, représentant de la FNCC.

Avec la guerre et surtout l’Occupation allemande, Pierre Marcel dut quitter ses fonctions aux Presses, en raison de l’attitude prise par la Coopérative d’édition. Cette opposition trouva sa conclusion en mai-juin 1945 devant le Tribunal civil de Paris au cours du procès intenté par Pierre Marcel aux Presses et à son président Paul Angoulvent, procès qui permit au plaignant de recevoir des PUF une indemnité supérieure à celle qui lui était offerte, mais qui le débouta de ses autres requêtes, administratives ou morales.

De 1941 à 1944, Pierre Marcel avait vécu dans la clandestinité à Lyon, collaborant aux périodiques clandestins de la région, parmi lesquels le Patriote lyonnais. À sa rentrée dans la capitale, il occupa les fonctions de secrétaire général de l’Entraide française, qui avait pris la place du Secours national, sous la présidence de son ami Justin Godard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118407, notice MARCEL Pierre [LEVI Pierre, Marcel, dit] par Jean Gaumont, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 9 août 2022.

Par Jean Gaumont

SOURCES : Archives des PUF. — Archives J. Gaumont-G. Prache. — Une maison d’édition pendant l’Occupation, 1945. — Réponse à un pamphlet, PUF, 1945. — Album de l’exposition Charles Péguy, Bibliothèque nationale, 1974.

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