L’HENRY Jean, Émile. Dit parfois LHENRY Jean

Fils d’un machiniste et d’une couturière, Émile L’Henry, mineur, se présentait comme un des membres fondateurs du syndicat des ouvriers mineurs de Montceau-les-Mines. Après le service militaire, il vint habiter dans le XIXe arr. de Paris et travailla comme ouvrier chocolatier. La 20e section socialiste reçut son adhésion.

Mobilisé du début de la Première Guerre mondiale à janvier 1919, il fut, à son retour, secrétaire général du syndicat des ouvriers chocolatiers. Le Parti socialiste lui confia la difficile tâche d’affronter, aux élections municipales de décembre 1919, Eugène Lajarrige conseiller socialiste du quartier Pont-de-Flandre (XIXe arr.) depuis 1902, passé au Bloc national. Il devança son adversaire au premier tour (956 contre 803 voix, sur 4 389 inscrits) et l’emporta au scrutin de ballottage. Le conseil de préfecture puis le conseil d’État annulèrent son élection à cause d’une affiche jugée diffamatoire. Il fut aisément réélu le 17 octobre 1920 par 1 469 voix contre 386 à Eugène Lajarrige.

Toujours militant syndical (il fut délégué au Xe congrès de la Fédération de l’Alimentation, à Lille, en juillet 1931), L’Henry conserva son mandat municipal en mai 1925 et mai 1929. En 1932, il quitta le Parti socialiste SFIO " pour des raisons d’ordre local " — affirma-t-il. C’est comme socialiste indépendant qu’il se présenta, sans succès, aux élections législatives du 1er mai 1932 dans la 1re circonscription de Saint-Denis (Pantin) (1 506 voix sur 27 298 inscrits). Après la scission néo-socialiste de 1933, il rallia le Parti socialiste de France. Le communiste Jacques Grésa le devança dès le premier tour des élections municipales de mai 1935 et conquit le siège au second. L’Henry s’était retiré.