Par Michel Dixmier
Né le 17 novembre 1888 à Leipzig (Allemagne), mort le 14 mars 1959 à Berlin ; dessinateur et illustrateur.
Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde, Max Lingner voyagea en France, en Angleterre, en Belgique, en Hollande, avant 1914. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il fut, en 1918, membre d’un conseil révolutionnaire de soldats d’inspiration spartakiste.
En 1928, il s’installa à Paris et Henri Barbusse lui offrit de collaborer au Monde (1929-1935). Membre du Parti communiste, il travailla également, surtout comme illustrateur, à l’Humanité (1936-1939), à l’Avant-Garde, à la Vie ouvrière et à Regards (1936-1937). Il utilisait comme signature Ling ou Lingner.
Après avoir connu, entre 1939 et 1944, le camp de Gurs, la prison puis participé à la Résistance, il se rendit en République démocratique allemande en 1949.
Nommé membre de l’Académie des Beaux-Arts, il fut chargé d’un cours à l’école des Beaux-Arts et Arts appliqués de Berlin. Il collaborait encore à l’Humanité avant son retour en Allemagne de l’Est en 1949. Ses dessins, souvent signés Ling sont reconnaissables. Georges Cogniot qui avait parfois la dent acerbe lui disait que ses ouvriers dans ses dessins ressemblaient davantage à des types de Berlin qu’à des prolos de Belleville.
Par Michel Dixmier
SOURCE : J. Rollin, Catalogue de l’exposition Max Lingner, Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, 1970.— Lettre de René L’Hermitte. — Note et cliché fournis par Jean-Pierre Ravery.