Par Justinien Raymond
Né et mort à Morez (Jura) 17 avril 1869-18 avril 1931 ; horloger ; militant et élu socialiste du Jura.
Henri Lissac était le fils de François, originaire de Saint-Hilaire-Poissac (Corrèze), négociant en parapluies, et de Anne-Marie Jarrize, sans profession. En 1895, il adhéra au Groupe d’études sociales constitué dans sa ville et qui devint quelques années plus tard le Cercle du Travail. En 1900, ce groupe était un des éléments de la fédération socialiste du Jura qui s’étendait sur ce département, sur le Doubs et sur l’Ain, et, qui, en 1901, délégua Lissac au congrès de Lyon. Le 6 mai 1900, Lissac fut élu conseiller municipal de Morez, devint adjoint en 1904, et maire de 1908 à sa mort. En 1910, par 1 223 voix, il fut élu conseiller d’arr. par le canton de Morez. Aux élections législatives de 1914, Lissac devança le candidat radical au 1er tour, avec 4 271 suffrages, dans l’arr. de Saint-Claude. Il l’emporta au second tour par 6 196 voix contre 5 174. Il fut battu au scrutin de liste en 1919. À l’élection sénatoriale du 11 janvier 1920, il recueillit 73 voix.
Henri Lissac est le père des opticiens connus.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Mun. et état civil de Morez. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, pp. 272 à 299.