LISSANSKY Michel

Par Jean-Michel Brabant

Militant socialiste de Paris, membre de la tendance Action socialiste puis de la Gauche révolutionnaire.

Secrétaire de la 16e section des Jeunesses socialistes, membre de sa commission exécutive, Michel Lissansky était, en 1933, le dirigeant des jeunes de l’Action socialiste, tendance de gauche et unitaire. Il collabora au bulletin L’Action socialiste de 1933 à 1935. Il participa au mouvement Amsterdam-Pleyel et signa un appel des socialistes SFIO en faveur de la coopération avec l’Association des amis de l’Union soviétique : " Nous considérons l’Union soviétique comme l’unique patrie des travailleurs du monde " (l’Humanité, 8 novembre 1933). Il était membre du comité national d’Amsterdam-Pleyel en 1933-1934 et des Amis de l’Union soviétique. Cette attitude lui valut une première exclusion.

Il fut le représentant de l’Action socialiste au congrès de la jeunesse contre la guerre et le fascisme réuni à la Mutualité le 8 juin 1934. Ayant demandé sa réintégration au Parti socialiste SFIO, il y réadhéra en août après la dissolution de l’Action socialiste. Il représenta alors la tendance Jeunesse socialiste révolutionnaire au comité fédéral mixte de Paris et participa, en tant que trésorier, à la direction des Jeunesses socialistes de la Seine dirigée par Fred Zeller. Il représentait également sa tendance, comme suppléant, au conseil d’administration du Populaire en 1936.

Avec Fred Zeller, il avait fait partie de la délégation des Jeunesses socialistes qui, en mai 1935, rencontra les envoyés de l’Internationale communiste des jeunes, Tchemodanov et Kossarev, venus gagner les JS à l’idée de Front populaire. Lors de la conférence nationale de juillet (Lille), il fut à nouveau exclu avec l’ensemble de la JSR majoritaire dans la Seine.

Réintégré, il rejoignit alors la Gauche révolutionnaire et signa sa motion, au nom du XVIIe arr., pour le congrès national de la SFIO tenu les 30 mai-2 juin 1936. Il intervint au congrès national des J. S. à Creil (27-29 mars 1937) en faveur d’un rapprochement avec les Jeunesses communistes. Il fut exclu une troisième fois avec les partisans de Lucien Weitz.

Il rejoignit le Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert et accéda à la commission administrative de la région parisienne où il devint responsable de la commission des relations extérieures. Il appartenait également au comité central des Jeunesses du PSOP.

En juillet 1940, il proposa en vain la reconstitution du PSOP puis à la fin de l’année, participa à la création du Mouvement national révolutionnaire animé par Jean Rous. Arrêté le 3 juillet 1941, comme Rous, il fut condamné à six mois de prison. Libéré en décembre, il quitta aussitôt Paris. Il rejoignit le Parti communiste pendant la guerre et combattit dans un maquis de Corrèze.

Y a-t-il un lien avec Yvette Lissansky ?

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118662, notice LISSANSKY Michel par Jean-Michel Brabant, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 2 décembre 2020.

Par Jean-Michel Brabant

SOURCES : La Vérité, 1934. — La Lutte ouvrière, 2 avril 1937. — Révolution, 1935-1937. — Juin 36, n° 18, 22 juillet 1938. — F. Zeller, Trois points, c’est tout, Paris, 1976. — J.-P. Joubert, À contre-courant : le pivertisme, Thèse, Grenoble, 1972. — S. Ketz, De la naissance du GBL à la crise de la LCI, Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1974. — Alexandre Mallarte, L’action socialiste. Un mouvement d’unité révolutionnaire au sein de la SFIO (1930-1935), Master 2, Université de Bourgogne, 2016, p. 155.

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