LORENZI Eugène

fils d’un gendarme "ardent républicain", Eugène Lorenzi débuta à quinze ans comme apprenti graveur-lithographe et adhéra très tôt à la Fédération du Livre. Son service militaire de dix mois, abrégé par une dispense, marqua "le commencement de son esprit antimilitariste". Il fit son tour de France, puis revint dans sa ville natale, où il fréquenta les milieux socialistes et syndicalistes. En 1914, la Fédération socialiste des Alpes-Maritimes le présenta aux élections législatives dans la première circonscription de Grasse.

Au début de la Première Guerre mondiale, Lorenzi devança l’appel et fut versé dans les tirailleurs marocains. Blessé à l’offensive d’Arras en juin 1915, il fit cependant vingt mois de front puis suivit son régiment au Maroc ; il avait été deux fois cité.

Sa blessure ne lui permettant plus d’exercer son métier de photograveur, Lorenzi travailla comme comptable dans une entreprise de parfumerie. En 1919, il figura sur la liste socialiste lors des élections législatives puis adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920) et fut secrétaire de la section de Grasse en 1922.