Né le 21 novembre 1910 à Gouesnou (Finistère), agriculteur, Joseph Luslac adhéra au Parti communiste en octobre 1935, à la section de Brest dont il devint membre du comité jusqu’en 1939. Il entreprit une active propagande en milieu rural, diffusant le journal régional la Bretagne ouvrière, paysanne et maritime et récupérant, en liaison avec les communistes des usines Renault à Boulogne-Billancourt, les numéros lus de l’Humanité pour les expédier sous bande, le titre caché. De 1936 à 1938, Joseph Luslac fut membre du bureau du syndicat des producteurs de lait de la région brestoise.
Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier mais s’échappa de Mannheim le 24 juin 1942. Il retourna, en avril 1943, en Bretagne où il reprit contact avec le Parti communiste clandestin, qui l’utilisa pour son travail d’organisation jusqu’en juillet 1944, moment où il fut versé, à sa demande, dans les FTPF. Il participa notamment aux actions du maquis de Coat-Méal (Finistère) et fut nommé officier FTP et commissaire aux effectifs de la Compagnie "Marcel-Boucher" qui combattit pour la libération de Brest.
Candidat aux législatives d’octobre 1945, Joseph Luslac devint rédacteur en chef du journal la Terre jusqu’à sa retraite en 1977.
SOURCES : E. Kerbaul, 1 640 militants du Finistère (1918-1945), Bagnolet, 1988. — État civil.