LUSSIEZ Armand, Nestor

Par Daniel Grason

Né le 14 novembre 1912, à Caullery (Nord) ; ajusteur ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Armand Lussiez demeurait à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine), à l’issue de l’école primaire, il obtint son CEP, sa famille résidait en Picardie, à Saint-Quentin (Aisne). Il s’engagea trois ans dans l’armée, puis vint en région parisienne. Il travaillait chez Renault à Boulogne-Billancourt, adhéra à la CGT et au parti communiste lors de la grève de juin 1936. Il était organisé à la cellule Camélinat dont le secrétaire était Yves Le Mon. Il lisait l’Humanité et les Cahiers du bolchevisme, son éducation politique reposait sur sa courte expérience de la grève avec occupation, de l’étude Des Principes du léninisme de Staline et de la brochure Le marxisme, socialisme utopique et scientifique.

Il partit avec enthousiasme en Espagne le 21 novembre 1936, pour « lutter contre le fascisme ». Incorporé dans la XIIIe Brigade internationale, 10e bataillon, 1ère compagnie, il fut sérieusement blessé à Teruel le 26 décembre 1936, à la jambe et à la joue gauche. Hospitalisé successivement dans cinq hôpitaux jusqu’au 17 février 1937. Il perçut sa solde le 23 et partit, le 26 il était à Marseille, le 27 à Boulogne-Billancourt. Il se présentait à Yves Le Mon, quelques jours plus tard, il travaillait de nouveau chez Renault. Il demanda à partir de nouveau en Espagne. En septembre 1937, il était incorporé à la XIVe Brigade internationale, 4e bataillon, compagnie de mitrailleuses avec la fonction de vaguemestre de compagnie. Il prit part aux combats à Cuesta-de-la-Reina (octobre 1937), Caspe (mars 1938), fut à nouveau blessé le 26 mars au bras droit.

Armand Lussiez approuvait la politique du Front populaire, espérait « voir une Espagne forte et libéré de l’envahisseur italo-germain ». Lucien Bigouret, responsable du comité de parti de la brigade porta des appréciations élogieuses sur son activité : « Très bon soldat. Bon camarade, blessé assez grièvement, une fois guéri est remonté au front, s’est bien conduit. Éducation politique moyenne, s’intéressait au travail du Parti, prenait part aux discussions. Camarade sérieux, discipliné et courageux ». L’opinion des membres de la compagnie était : « A fait son devoir ». Début novembre 1938, en attendant son rapatriement Armand Lussiez comptait sur le Syndicat de la métallurgie 94, rue d’Angoulême (Jean-Pierre-Timbaud) et Marceau Vigny, secrétaire de la section communiste et la section syndicale Renault pour l’aider.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article119204, notice LUSSIEZ Armand, Nestor par Daniel Grason, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 31 juillet 2011.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. AVER. – RGASPI 545.6.1292, BDIC mfm 880/24, deux notices biographiques, 8 juillet, 7 novembre 1938.

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