MADRAT Henri, Jean, Baptiste

Par Marcel Rivollier

Né le 20 août 1909 à Dagneux (Ain), mort le 30 janvier 1993 à Balan (Ain) ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) du textile dans l’Ain ; résistant.

Fils d’un maçon et d’une tisseuse, Henri Madrat fut tour à tour chef de service dans un grand magasin d’Ambérieu-en-Bugey puis comptable et enfin ouvrier en textile à Montluel. En 1936, il devint responsable de l’intersyndicale CGT du Textile et, en 1937, il fut désigné par la commission administrative de l’Union des syndicats de l’Ain-Jura comme responsable du département de l’Ain.

Lors de la constitution de l’Union départementale, le 1er mai 1938, Madrat fut élu secrétaire généralet devint permanent. Il était aidé de Charles Santenac et de Camille Tartavez.

Après 1940, sollicité par René Belin, ministre du Travail sous Vichy, pour participer à une réunion de militants afin d’adhérer à la Révolution nationale, il refusa et entra dans la clandestinité comme la grande majorité des membres de la commission administrative fédérale. Devenu l’un des responsables du mouvement syndical français, il eut la charge de reconstituer les structures syndicales dans quarante-deux départements et en Afrique occidentale française.

De retour dans l’Ain en 1945, Madrat reprit le poste de secrétaire permanent de l’UD, mais en octobre 1946, à la demande de Léon Jouhaux et de Robert Bothereau dont il fut un petit- cousin par alliance et appartenant au même réseau de résistance que lui, il devint permanent du bureau national de la CGT. Il quitta le secrétariat de l’UD après s’être assuré de l’homogénéité du bureau départemental composé uniquement d’ex-confédérés tout en appliquant la représentation proportionnelle au sein de la commission administrative.

En attendant que l’Union départementale choisisse entre soit rester à la CGT soit rejoindre Force ouvrière, la direction de la nouvelle confédération désigna Jacques Favier (Préfectures) comme le responsable provisoire de Force Ouvrière pour le département de l’Ain.

Le 23 décembre 1947, l’UD-CGT opta majoritairement pour Force ouvrière et Chiriconi, secrétaire général de l’UD-CGT conserva cette fonction au sein de la nouvelle organisation. Lors du congrès du 13 juin 1948, Chiriconi fut réélu à la tête de Force Ouvrière dans l’Ain.

Au premier congrès de la CGT-FO, en avril 1948, Henri Madrat entra à la commission exécutive confédérale et il y resta jusqu’en mai 1977. Il y fut notamment chargé de l’organisation des fédérations départementales. Ce n’est qu’en 1949 ou en 1950 que Henri Madrat remplaça Chiriconi comme secrétaire général de l’union départementale. Il fut ensuite responsable "hors structure" des fédérations Rhône-Alpes. Il resta secrétaire général de son UD jusqu’au 23 mai 1976.

Il s’était marié en 1932 dans sa commune natale et en 1939 à Saint-Rambert-en-Bugey.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article119356, notice MADRAT Henri, Jean, Baptiste par Marcel Rivollier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 17 mai 2017.

Par Marcel Rivollier

SOURCES : Témoignage de H. Madrat. — L’Éclaireur de l’Ain, 26 juin 1938. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 1er janvier, 24 avril, 8 juillet 1948, 10 février 1949, FO Hebdo, 10 février 1993 (notes de Louis Botella). — Comptes rendus des congrès confédéraux d’avril1948 à mai 1977. — État-civil. — Notes de Louis Botella.

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