MAGNINO Gabriel, André, Marcel

Par Jacques Girault

Né le 5 octobre 1907 à La Seyne (Var), mort le 17 février 1979 au Luc (Var) ; instituteur dans le Var ; militant syndicaliste du SNI ; militant socialiste, adjoint au maire du Luc.

Fils d’un surveillant technique, devenu ingénieur de la direction des travaux à l’Arsenal maritime de Toulon (Var), originaire de la province de Cueno en Italie, naturalisé en 1901, d’opinions de gauche, Gabriel Magnino reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure Martini, il entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan en 1924, puis effectua son service militaire à Grenoble dans les chasseurs alpins (1927-1929). Il se maria religieusement en août 1931 au Luc, avec la fille d’un militant socialiste Émile Pélepol, futur maire de la commune et leurs deux filles reçurent les premiers sacrements catholiques. Il exerça comme instituteur à Collobrières (1929-1931), à La Seyne (école Martini, 1931-1935), à Toulon (école du Pont-du-Las, 1935-1943), puis au collège technique Rouvière jusqu’à sa retraite en 1962.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national (CGT), à partir de l’automne 1930, Magnino assuma plusieurs responsabilités : propagande pour l’abstention aux examens en 1931, secrétariat de plusieurs assemblées générales, rapport sur la collaboration en 1932, correspondance avec le SUDEL, délégué au Cartel des services publics en 1933. Membre de la Libre pensée et du Parti socialiste SFIO depuis 1927, il représenta la section socialiste de Collobrières au congrès fédéral, le 18 mai 1930.

Magnino fut mobilisé au début de la guerre. Titulaire de la carte de combattant de la Résistance, commissaire des Éclaireurs de France depuis 1941, avec son épouse, il dirigeait bénévolement la colonie de vacances en Haute-Savoie organisée par le Mouvement de l’enfance ouvrière, d’obédience socialiste, au début des années 1950.

Responsable adulte des Jeunesses socialistes SFIO en 1955, Magnino présenta aux congrès fédéraux de 1956 et de 1957 des rapports sur les Jeunesses socialistes. Membre de la section socialiste de Toulon, membre du bureau fédéral, il se prononça, lors de la réunion du comité fédéral du 20 février 1955, en faveur du protocole d’accord signé avec les communistes pour la gestion municipale de Toulon. Il se présenta aux élections municipales d’avril 1953, de mai 1955 sur la « liste d’action municipale républicaine et socialiste » conduite par Edouard Le Bellegou, de mars 1959 et de mars 1965. Candidat au conseil général dans le deuxième canton de Toulon, le 4 juin 1961, il obtint 949 voix sur 20 475 inscrits et se retira sans donner de consignes de vote.

Magnino, membre de la commission de la presse de la section socialiste de Toulon, devint secrétaire fédéral adjoint au congrès de mars 1957 remplaçant Béguin décédé. Il se prononça au congrès fédéral du 7 septembre 1958 pour une réponse négative au référendum : "Dire oui au référendum, c’est ratifier le coup d’État d’Alger", déclara-t-il alors. Aussi, solidaire du secrétaire fédéral Jean Charlot, remit-il, avec lui, sa démission du secrétariat fédéral, les 15 et 17 septembre 1958. A la différence de Charlot, il demeura membre du Parti socialiste SFIO. Lors du congrès fédéral du 26 juin 1960, il intervint pour défendre la motion Albert Gazier, "partisan d’une large union à gauche pour battre la réaction" qui recueillit 19 mandats contre 227 à la motion du Nord. Membre du comité fédéral, il assura le secrétariat de la section socialiste SFIO de Toulon de 1963 à 1967.

Retraité au Luc, Magnino devint conseiller municipal puis adjoint au maire en 1971 et fut réélu dans ces fonctions en mars 1977.

Magnino fut enterré civilement au Luc.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article119447, notice MAGNINO Gabriel, André, Marcel par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 10 octobre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Jean Charlot (Centre d’Histoire sociale du XXeme siècle). — Arch. Fondation Jean Jaurès, 12 EF 83. — Renseignements fournis par la veuve de l’intéressé et la mairie du Luc. — Presse syndicale.

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