Par Yves Le Floch
Instituteur adjoint à Saint-Caradec, Francis Mahéo devint le 4 août 1921 secrétaire du syndicat des instituteurs et institutrices des Côtes-du-Nord. Cette organisation qui était illégale, fit l’objet de poursuites et fut dissoute en janvier 1922. Mahéo intervint alors essentiellement dans le cadre du cartel départemental des Services publics dont il était délégué à la propagande. En janvier 1923, secrétaire de section cantonale du cartel, il s’attacha surtout à la reconstitution du syndicat des instituteurs, s’appuyant à la fois sur les militants socialistes de l’Éveil breton journal auquel il collaborait occasionnellement, et sur la CGTU. Le répertoire des organisations adhérentes à cette confédération publié en 1923 le donnait comme responsable du syndicat unitaire de l’Enseignement des Côtes-du-Nord mais ce ne fut qu’en juin 1924 que, sur l’initiative de Lagain, cette reconstitution s’opéra effectivement et que la scission traversa les rangs des instituteurs syndiqués, Michel Burel et Hippolyte Pasquiou refusant d’adhérer. En octobre 1922, Mahéo fut élu secrétaire pédagogique du comité central des Jeunes de l’Enseignement.
Mahéo ne réapparut qu’après 1935. Il était directeur de l’école publique de Mur-de-Bretagne (Côtes-du-Nord) et militait activement à la section socialiste de cette petite ville. Il écrivit quelques articles dans les journaux locaux de la SFIO.
Par Yves Le Floch
SOURCES : Arch. Dép. Côtes-du-Nord, série M, réunions syndicales et corporatives. — L’Éveil breton. — Le Combat. — Le Combat social.