MAILLARD Camille, Antoine

Fils d’un domestique, Camille Maillard se maria en novembre 1910 à Paris (Ier arr.) avec Alphonsine Beauvisage.

Il s’installa à Creil le 29 juillet 1914 au 65, rue Jean-Jaurès, et fut mobilisé et mutilé pendant la Première Guerre mondiale (réformé n°1 avec pension).

Commerçant à Creil (Oise), il fut élu en novembre 1919 conseiller municipal socialiste de cette ville sur la liste dirigée par l’avocat et député Jules Uhry. Pendant le printemps 1920, il participa à la création du groupe révolutionnaire de l’Oise où l’on retrouvait des minoritaires de la CGT, des partisans de l’adhésion à la IIIe Internationale et des anarchistes. En février 1920, il devint membre de la commission administrative fédérale et, en décembre, secrétaire fédéral après le congrès de Creil qui marqua la victoire des partisans de l’adhésion à la IIIe Internationale au sein de la Fédération.

Maillard assista au congrès de Tours, (décembre 1920) puis occupa le poste de secrétaire fédéral de la SFIC jusqu’à son départ du département à la fin de 1921. Il avait démissionné peu de temps auparavant de son poste de conseiller municipal. Ses relations avec Jules Uhry furent toujours très tendues et lors du vote sur l’adhésion, la section de Creil se divisa exactement en deux blocs de même importance.

Il fut candidat aux élections municipales partielles de décembre 1922 consécutives à la démission des élus de 1919 passés au Parti communiste.

En août 1926, il déménagea au Creusot (Saône-et-Loire), et habita au 44 route de Saint-Sernin. Marchand forain, il vendait de l’épicerie et des comestibles mais ne participait plus, selon la police, aux réunions publique ou privées communistes.
En 1928, il vivait en concubinage avec Clotilde Colbon qui tenait un débit de boisson.