MAILLE André, Jules, Eugène dit HAINER

Par Jean Maitron, René Bianco, complété par Rolf Dupuy

Né le 20 septembre 1893 à Herdies (Oise), mort le 8 février 1978 à Ermont (Val-d’Oise) ; travailleur du rail ; militant pacifiste, syndicaliste de la CGT-SR, de l’Union anarchiste puis de la Fédération anarchiste.

{Contre-Courant}, 1961.
{Contre-Courant}, 1961.

Fils de Octave Maille, cantonnier de chemin de fer, et de Gorgiller Marie Louisa, garde-barrières, André Maille s’était marié le 21 février 1918 à Dammartin avec Herlin Eugénie.

Dans les années 1930, André Maille militait à l’Union anarchiste (UA) qu’il quitta en 1936 avec Henri Bouyé pour fonder la Fédération anarchiste de langue française. Militant à la CGT-SR il était également un pacifiste convaincu et participait à la rédaction de La Patrie humaine. À la Libération, il collabora au périodique semi-clandestin publié par Le Bot à Epinay-sur-Seine qui, de décembre 1944 à juillet 1946, sous les titres successifs de Le Rebelle et L’Insurgé, publia une dizaine de numéros. Animateur après guerre de la Confédération générale pacifiste (CGP) et administrateur de son organe Les Nouvelles pacifistes (Paris, 9 numéros d’octobre 1949 à avril 1950), André Maille demeurait 11 rue de Sévigné (Paris 4e) et collaborait également régulièrement à Ce Qu’il Faut Dire (Paris, 1944-1948) de Louis Louvet*, titre qu’il avait patronné avec dix-sept autres militants le 22 octobre 1944. Il était membre du groupe des Amis d’Eugène Humbert et participa à la fondation de la CNT dont il sera le trésorier en 1954.

Il était dans les années 1950 le co-animateur avec L. Louvet du journal Contre Courant (Paris, n° 1 en février 1951) dont il fut le premier gérant sous le pseudonyme Hainer. Lors du 5e congrès de la Fédération des travailleurs du rail (FTR), tenu à Paris les 10 et 11 novembre 1952, André Maille fut élu secrétaire aux relations internationales ; les autres membres du bureau étaient André Raux (secrétaire), Roger Glunk (trésorier), Jean Brives (trésorier adjoint) et Jean Ducerf (responsable à la propagande). Il collabora à cette époque au Bulletin de l’AIT (Paris, 1953-1956, au moins 50 numéros) dont les responsables étaient Jeanne Lamberet* et Raymond Fauchois*. Lors du congrès confédéral tenu à Marseille les 5 et 7 juin 1954, il fut élu membre du bureau comme trésorier aux côtés d’Yves Prigent (secrétaire), Élie Akoun* (secrétaire à la propagande), Henri Bouyé (secrétaire aux relations internationales) et Armonia Muñoz (administratrice du Combat syndicaliste). André Maille fut également membre de la Libre-pensée, des Amis de Louis Lecoin, trésorier des Amis de Sébastien Faure depuis 1958 et président de l‘association crématiste « La flamme purificatrice ». Le 15 décembre 1958, lors de l’assemblée constitutive de la Ruche culturelle et libertaire, qui regroupait écrivains et conférenciers libertaires, il en fut élu trésorier tandis que Justin Olive en était nommé secrétaire. Les éditions de la Ruche culturelle éditèrent en 1958, à l’occasion du centenaire de sa naissance, la brochure Sébastien Faure, son œuvre et sa pensée (23 p.).

En 1975, Maille demeurait 7 rue des Vignoles à Ermont (Val d’Oise) et fut nommé gérant du Combat Syndicaliste, l’organe de la CNT, où il remplaça Michel Lemarec. André Maille est décédé le 8 février 1978 et a été incinéré au Père Lachaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article119528, notice MAILLE André, Jules, Eugène dit HAINER par Jean Maitron, René Bianco, complété par Rolf Dupuy, version mise en ligne le 16 octobre 2013, dernière modification le 19 juin 2020.

Par Jean Maitron, René Bianco, complété par Rolf Dupuy

{Contre-Courant}, 1961.
{Contre-Courant}, 1961.

ŒUVRE : Les sources des conflits guerriers (les cinq faces de Bellone), Éd. du Combat syndicaliste, Paris, 1969, 40 p.

SOURCES : Combat Syndicaliste, 9 mars 1978 – Archives Marcel Dieu (Hem Day) (Bruxelles) – R. Bianco « Un siècle de presse… », op. cit. — Monde Libertaire, 23 février 1978. – Comptes rendus des réunions de La Ruche culturelle. — État civil.

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