MAILLET Fernand, Émile

Fils d’un employé, militant syndicaliste des Métaux et membre actif du Parti communiste, Fernand Maillet fut élu conseiller municipal communiste d’Issy-les-Moulineaux le 12 mai 1935 sur la liste antifasciste dirigée par Victor Cresson. L’assemblée municipale le désigna comme premier adjoint.

Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 9 février 1940, pour appartenance au Parti communiste. Selon la police : "Depuis les hostilités, et malgré la dissolution des organisations communistes, Maillet n’avait pas ralenti son activité. Il était un des agents actifs de la propagande communiste clandestine dans la banlieue sud et jouait un rôle certain dans l’organisation de la liaison avec les chefs communistes en fuite." Placé en séjour surveillé le 19 décembre 1939, il regagna Issy-les-Moulineaux où il fut signalé le 25 septembre 1940. Arrêté à nouveau le 11 octobre par la gendarmerie locale, Maillet fut mis à la disposition du parquet pour infraction au décret du 18 novembre 1939 et condamné le 18 novembre 1940 à huit mois de prison par la 12e chambre correctionnelle. A l’expiration de sa peine, il fut placé en séjour surveillé le 11 avril 1941 et envoyé au camp de Châteaubriant (Loire-Inférieure) le 7 mai 1941.

Maillet devint premier adjoint communiste provisoire d’Issy-les-Moulineaux à la Libération puis maire, le socialiste Jean Alessandri , président de la délégation spéciale d’octobre 1939 à juin 1940, ayant été écarté par le comité local de Libération. Réélu en mai 1945, en octobre 1947, en mars 1949 et en mai 1953, il quitta la première magistrature municipale en juillet 1953.

Marié en 1952, il se retira à Germigny-l’Exempt (Cher).