MALATESTA Baptistin, Joseph, Michel

Par Frédéric Bonaut, Claude Pennetier

Né le 1er octobre 1882 à Menton (Alpes-Maritimes), mort le 25 août 1948 à Brignoles (Var) ; clerc de notaire puis employé Tramways de Nice et du littoral (Alpes-Maritimes) ; syndicaliste CGT puis CGTU.

Fils d’Attiglio Malatesta, marbrier d’origine de Carrare (Italie), et de Joséphine Quaglia, repasseuse native de Menton, Baptistin Malatesta était clerc d’huissier (profession visible sur acte de mariage du 7 octobre 1911 à Menton avec Louise Antoinette Bodino, dont un des témoins n’est autre que son frère Albert ainsi que cette profession est vérifiable en sur l’acte de naissance de son fils Jean-Albert en 1912).

Baptistin Malatesta fut par la suite employé aux Tramways de Nice et du Littoral, alors concessionnaire du réseau de transports de Menton intra-muros, plus lignes du littoral jusqu’à Nice via Monte-Carlo et Menton Sospel.

Baptistin Malatesta avait un frère aîné, Albert, né à Menton le 24 mai 1878, également travailleur aux TNL (Tramways de Nice et du Littoral), dont la trace de la présence la plus ancienne remonte remonte à 1907 (profession de Wattman ; conducteur de tramway ; sur acte de mariage le 29 juin 1907 et également sur celui de naissance de son enfant en 1908). Albert semble avoir fait une carrière complète aux TNL, car on peut trouver en 1937 une attestation de sa mise à la retraite de ladite compagnie.

Pour Baptistin, Frédéric Bonaut n’a trouvé ni date d’entrée à la Compagnie, ni date de sortie pour le moment

Secrétaire du syndicat CGT des Tramways de Nice et du littoral, Malatesta fut élu secrétaire adjoint de l’Union locale de Menton lors de sa création le 14 juin 1920 (voir [Virgile Barel>15707]). Il remplissait encore ses fonctions en 1922.

Secrétaire du syndicat CGT des Tramways de Nice et du littoral, Malatesta fut élu secrétaire adjoint de l’Union locale de Menton lors de sa création le 14 juin 1920 (voir [Virgile Barel>15707]). Qualifié de « militant ardent et communiste avéré », Il remplissait encore ses fonctions en 1922. Dirigeant de son syndicat, il anima la grève de 1928 qui dura près d’un mois. Baptistin Malatesta fut un des artisans des avancées sociales aux TNL. Dans la seconde partie des années vingt, le syndicat des TNL se désaffilia de la CGTU et entra dans l’autonomie pendant quelques années avant de se confédérer de nouveau.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il était un des responsables communistes de Menton. Appréhendé à Menton avec quatre autres militants par suite d’un arrêté d’internement administratif du préfet le 16 mars 1940, il fut envoyé au camp de Saint-Maximin (Var) comme une vingtaine d’autres communistes niçois, puis transféré au camp de Chibron, commune de Signes (Var) à son ouverture et ensuite, à sa dissolution, au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), le 16 février 1941. Maintenu en internement, il fut raflé par les Allemands et fit partie du convoi du 31 juillet 1944 parti de Toulouse avec 1 190 autres personnes. Il fut déporté à Buchenwald où il eut le matricule 69967.

Il mourut en 1948 à Brignoles (Var) à l’age de 66 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article119667, notice MALATESTA Baptistin, Joseph, Michel par Frédéric Bonaut, Claude Pennetier, version mise en ligne le 12 janvier 2016, dernière modification le 17 septembre 2021.

Par Frédéric Bonaut, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/12971 (1920 et 1922). — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — Notes de Frédéric Bonaut et de Jean-Marie Guillon. — Max Burlando, Le Parti communiste et ses militants dans la Résistance des Alpes-Maritimes, La Trinité, Parti communiste français, Fédération des Alpes-Maritimes, 1974, p. 49. — Felce [Ange], "La nouvelle victoire des traminots de Nice", La Révolution prolétarienne, 10 novembre 1934. — Mémorial de la Fondation pour la mémoire de la déportation. — État civil, contrôle en cours. — État civil en ligne cote Menton - Naissances, 1882 à 1885, vue 73.

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