MALET Paul, Alexis, Samson

Né dans une famille modeste, fils d’un cultivateur, Paul Malet, après avoir obtenu le Certificat d’études primaires fréquenta l’école primaire supérieure de Prades (Pyrénées-Orientales). Il lisait assidûment la presse ouvrière. Avant d’adhérer au Parti communiste au début des années vingt, il avait lu plusieurs ouvrages de Jules Guesde.

A la fin des années 1920, il fut chargé, avec André Gendre , par la cellule de Millas d’implanter la CGTU parmi les ouvriers agricoles des villages du Riberal. Paul Malet obtint quelques résultats dans plusieurs d’entre eux. Toutefois la CGT et les syndicats autonomes de travailleurs de la terre demeuraient influents et ce ne fut guère qu’à Millas même que le Parti communiste réussit à devenir majoritaire dans le mouvement syndical. Candidat du PC dans le canton de Millas aux élections au conseil d’arrondissement de Perpignan les 18 et 25 octobre 1931, il obtint au 1er tour 239 voix (14,6 % des suffrages exprimés). Aux élections municipales de mai 1935, il fut tête de liste de "Front unique" (et non de Front populaire) impulsée par le PC. La liste entière fut élue et Paul Malet devint maire. La municipalité de Millas comprenait neuf communistes, cinq socialistes SFIO, et un républicain-socialiste. Sa gestion municipale fut critiquée par certains militants de la cellule de Millas. André Gendre mit en cause ses méthodes "autocratiques" et lui reprocha de laisser trop de pouvoir à son beau-frère, Jean Guinard, communiste et secrétaire de mairie.

Paul Malet fut élu au comité régional par la conférence de la Région catalane du Parti communiste réunie le 5 décembre 1937. Le 9 janvier 1938, le comité régional l’élut au bureau de la Région catalane. ; il siégea également à la commission régionale paysanne. Candidat dans le canton de Millas pour le renouvellement du siège de conseiller d’arrondissement le 10 octobre 1937, il obtint 578 voix au 1er tour (26,6 % des suffrages exprimés). S’étant maintenu au second tour, il recueillit 1 220 suffrages (49,6 % des exprimés).

En septembre 1939, Paul Malet fut mobilisé. Inscrit sur la liste des "suspects du point de vue national" avec la mention "propagandiste très actif", il fut arrêté et incarcéré à Montpellier, pour avoir tenu des " propos anti-Français" en application de la loi du 20 janvier 1940. Il fut transféré dans un camp en Algérie. De retour à Millas, Paul Malet milita à nouveau au sein du PCF, mais de la Libération jusqu’à sa mort, il ne devait plus jouer qu’un rôle modeste.