BONNET René, Henri

Fils d’un cheminot et d’une couturière, qui accueillirent de nombreux syndicalistes espagnols fuyant le régime franquiste au moment de la guerre civile, René Bonnet fut employé, après l’obtention du brevet élémentaire, à la mairie de Draveil (Seine-et-Oise, Essonne), puis entra à la SNCF en janvier 1942 en gare de Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne). Après y avoir passé quelques mois, il fut muté, comme élève-bureau, à Savigny-sur-Orge. Au cours de son affectation comme mineur facteur-mixte à Escrennes (Loiret), il fit partie du groupe des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Chilleurs-aux-Bois (Loiret).
Il adhéra en 1946 à la CGT et la quitta pour participer à la création de Force ouvrière dans les premières semaines de 1948. Il fut élu en 1951 délégué du personnel auprès du chef d’arrondissement Exploitation de Paris-Sud-Ouest et représentant du personnel au sein du comité mixte collectif du même arrondissement.
Élu secrétaire du syndicat de Juvisy-sur-Orge en 1953, il prit une part importante dans l’organisation de la grève d’août de la même année. Ayant déposé avec des responsables d’autres syndicats à la préfecture de la Seine-et-Oise à Versailles les ordres de réquisition délivrés aux cheminots par l’autorité préfectorale, il fut incarcéré avec le responsable de la CFTC, pendant une semaine, à la prison de Corbeil (Seine-et-Oise, Essonne). Son déroulement de carrière s’en ressentit lourdement : il la termina en 1980 comme inspecteur de 2e classe à la division de l’Équipement de la Région de Paris-Sud-Ouest. Une loi d’amnistie, promulguée en 1982, permit une révision de sa carrière et sa nomination rétroactive au grade d’inspecteur de 1re classe.
Il exerça également les fonctions suivantes : membre du bureau national de l’Union nationale cadres et maîtrise (UNCM) de 1969 à 1973, puis secrétaire général adjoint de cette structure de 1973 à 1979, ainsi que membre du bureau fédéral de 1969 à 1973.
Demeurant dans le Cher, il siégea encore en mai 2012 au bureau de la section des retraités FO de la région de Tours.
Il fut également candidat sur une liste de gauche, comprenant des communistes non orthodoxes, aux élections municipales en 1965 à Draveil. Cette liste obtint 46 % des suffrages exprimés.
Marié, René Bonnet est père d’une fille comédienne.