Par Jacques Girault
Né le 29 mai 1887 à Toulon (Var), fils d’un premier maître fourrier de la Marine nationale, Georges Maraninchi comptable, se maria à Toulon en octobre 1914, et divorcé, s’y remaria en juin 1930. Il était alors employé à la Société générale d’électricité du Sud-Est et habitait le quartier de Saint-Jean-du-Var à l’Est de Toulon (Var). Secrétaire du syndicat CGT des travailleurs du Gaz et de l’Éclairage depuis 1922, il participa régulièrement aux congrès des Unions locales et départementales. Il y intervenait souvent, ainsi le 9 septembre 1923, présenta-t-il un rapport sur les Assurances sociales. Trésorier de l’UD en octobre 1925, il conserva cette responsabilité pendant quelques années et présenta les rapports financiers. Il figurait aussi parmi les délégués de l’UD du Var dans les congrès des Unions des départements voisins. Membre de la commission administrative de l’UD depuis juillet 1922, délégué au congrès de Paris, les 11 et 12 juillet 1924, de la Fédération CGT de l’Éclairage, n’ayant pas demandé d’autorisation d’absence, il fut changé de service. Travaillant auparavant comme comptable au service des retraites ouvrières, il devint commis aux factures mais était indiqué comme typographe sur les listes électorales.
Son militantisme le plaçait au premier plan de la vie syndicale toulonnaise ; il était le secrétaire adjoint du comité de défense syndicale pour le respect de la loi de 1884, constitué dans la ville, en septembre 1924, pour protester contre les actions antisyndicales du directeur de la Compagnie des tramways. Par ailleurs, le conseil d’administration de la Bourse du Travail le désigna pour remplacer Baugé au bureau des Pupilles de la Nation.
Politiquement, G. Maraninchi appartenait au comité central du cercle Victor Brémond en 1927. La police le présentait en 1929 comme hostile à la municipalité à direction socialiste SFIO.
Sous le Front populaire, G. Maraninchi représenta les ouvriers grévistes de la Société d’éclairage du Sud-Est dans une réunion d’arbitrage, le 9 juillet 1936. Il exerça à nouveau les fonctions de secrétaire général du syndicat du gaz et de l’électricité de Toulon de 1936 à 1938. Il rejoignit la section socialiste SFIO, comme beaucoup d’amis de Victor Brémond, en 1937.
Veuf, Maraninchi mourut à Toulon, le 6 janvier 1957.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021. — Arch. Dép. Var, 3 Z 4.21, 3 Z 4.25. — Notes de René Gaudy.