MARCHEIX Henri

Par Paul Delanoue, Jacques Girault

Né le 26 octobre 1908 à Moissannes (Haute-Vienne), mort le 16 janvier 1983 à Tours (Indre-et-Loire) ; instituteur en Indre-et-Loire ; militant syndicaliste du SNI et mutualiste ; militant socialiste.

Fils d’un facteur rural, Henri Marcheix reçut les premiers sacrements catholiques et fit ses études à l’école primaire supérieure puis à l’École normale d’instituteurs de Loches de 1925 à 1928. Il fut successivement instituteur à Villandry, à Saint-Pierre-des-Corps, à La Riche avant d’être nommé à Tours.

Henri Marcheix effectua son service militaire et le termina comme officier. Il se maria uniquement civilement en septembre 1937 avec une professeur d’éducation physique au lycée de Tours, ancienne élève-maîtresse (1922) qui devint professeure d’EPS à l’École normale d’institutrices de Tours, retraitée en 1962. Leurs deux enfants ne reçurent pas de sacrements religieux.

Membre du Syndicat national (CGT), en 1930, Marcheix fut élu conseiller syndical en 1932. Après avoir participé aux luttes de février 1934, il devint en novembre 1934 secrétaire adjoint de la section départementale et conserva cette responsabilité pendant trois ans, devenant responsable des échanges du bulletin en 1937. Il participa aux congrès nationaux à Nice (1934), Paris (1935) et Lille (1936). Depuis 1934, il appartenait à la commission administrative de l’Union départementale CGT. Au congrès de fusion de décembre 1935, il fut élu trésorier adjoint de la nouvelle UD. En 1937-1938, il enseigna le français aux élèves du collège du travail créé par la CGT.

En 1930, Henri Marcheix adhéra au Parti socialiste SFIO. Sous le Front populaire, il était simultanément membre de la commission de rédaction de l’hebdomadaire socialiste Le Réveil et de la commission administrative fédérale de la Fédération SFIO. Dans les premiers mois de 1938, il fut élu secrétaire fédéral adjoint de la fédération en remplacement de Roger Ballon.

Initié à la franc-maçonnerie dans la loge « Les Persévérants Écossais » (Grande Loge de France) en février 1936, Henri Marcheix participa en outre sur le plan local à la vie de la Fédération nationale des officiers de réserve républicains, de la Ligue des droits de l’Homme et de l’Université populaire. Militait aussi de la Ligue de l’enseignement et de la Fédération des œuvres laïques, il participait à des activités en direction des patronages dans le cadre de l’UFOLEP.

Mobilisé en août 1939, fait prisonnier le juin 1940, en captivité à Munster en Allemagne (Oflag VI D), il participa aux activités du Groupement d’étude d’une morale laïque dans le cadre de l’université du camp. Il fit partie du groupe socialiste clandestin. Il fut libéré le 6 avril 1945.

À partir de 1949, Henri Marcheix, toujours franc-maçon et socialiste SFIO, assuma les responsabilités de délégué départemental de la Mutuelle assurances automobile des instituteurs de France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article120079, notice MARCHEIX Henri par Paul Delanoue, Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 avril 2021.

Par Paul Delanoue, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28015 (dossier de Pierrette Marcheix). — La Touraine syndicaliste, 1934-1937. — Le Réveil, 1938-1939. — Notes d’Henri Marcheix transmises à P. Delanoue. - Renseignements et documents fournis à J. Girault en 1975-1976. – DBMOF, notice par P. Delanoue.– Julien Veyret, Les instituteurs publics d’Indre-et-Loire dans le mouvement syndical de l’entre-deux-guerres, maîtrise, Université de Tours, 2001, 277 p.— Note d’André Lainé.

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