Par Claude Pennetier
Né le 20 avril 1893 à Chemilly-sur-Yonne (Yonne), mort le 6 février 1970 à Toucy (Yonne) ; instituteur dans l’Yonne ; militant syndicaliste ; militant socialiste, adjoint au maire de Toucy.
Son père Émile, Eugène Marcoux, électricien, militant socialiste, fonda à Toucy une usine produisant de l’électricité, « L’Urbaine électrique », qu’il dirigea. Sa mère était institutrice. Peu après sa naissance, Horace Marcoux habita Toucy. Il entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Auxerre en 1909. Sportif, il pratiquait l’athlétisme au Patronage laïque Paul Bert à Auxerre. Instituteur en 1912, mobilisé dans l’Infanterie, caporal, il fut blessé le 2 août 1914 à Signeulx (Belgique). Fait prisonnier à Arlon (Belgique), il fut échangé comme grand blessé en juillet 1915. Il fut nommé à l’école primaire supérieure de Toucy où il se maria le 24 décembre 1915 avec une institutrice. Décoré en 1916 de la Croix de guerre et de la médaille militaire, il fonda la même année l’association sportive « Le Réveil toucycois ». Nommé à Egriselles-de-Bocage en 1921, directeur d’école à Bléneau en 1928, il fonda une autre association sportive « L’Intrépide de Bléneau », dont l’équipe de football parvint en championnat, en promotion d’honneur de l’Orléanais.
Après la guerre, il prit position en faveur de l’entrée des instituteurs dans la CGT. En avril 1920, présenté par l’Union syndicale des instituteurs, il fut élu conseiller départemental de l’Enseignement primaire, puis réélu jusqu’en 1932 au moins. En 1922, il démissionna de son mandat de conseiller départemental pour protester contre la révocation d’un collègue, puis fut réélu en 1926. Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national (CGT), il en devint le secrétaire général de 1926 à 1929. Militant laïque, il participa à l’organisation d’une contre-manifestation, le 22 novembre 1925, à Auxerre, lors de la tenue d’une réunion catholique. Le 10 juillet 1928, Il écrivit dans La Tribune de l’Yonne, un violent article contre les « Davidées », institutrices catholiques. En 1939-1940, non mobilisé, il redevint le secrétaire départemental du Syndicat national des instituteurs. Son épouse était, à la fin des années 1930, une des deux représentantes des institutrices au Conseil départemental de l’enseignement primaire.
Après le congrès de Tours (décembre 1920), le père et le fils suivirent la grande majorité des militants socialistes de l’Yonne au Parti communiste, puis le quittèrent en 1923. Nommé à Bléneau en 1928, il y créa la section socialiste ; il collaborait à La Bourgogne républicaine, était membre de la Ligue des droits de l’Homme et de la Fédération nationale des combattants républicains.
Pendant l’Occupation, Horace Marcoux entra en relations avec Georges Lapierre et participa à la Résistance. À la Libération, il fut désigné par le comité local de Libération pour faire partie du conseil municipal provisoire, puis fut élu adjoint au maire, fonction qu’il conserva jusqu’au 13 mai 1945. Réélu en octobre 1947, son mandat lui fut renouvelé en 1953, 1959 et 1965. Il fonda, en 1961, l’Association d’études, de recherches et de protection du vieux Toucy afin d’en faire l’histoire. À l’imprimerie de L’Yonne républicaine, qui en avait publié en 1960 des chapitres, parut, en juin 1961, sa brochure, non datée, de 48 pages sous le titre Toucy Terre d’Histoire, qui fut régulièrement rééditée sous le titre Toucy : touristique, historique. Exploitant et classant les archives communales, il écrivit plusieurs articles parus dans le bulletin de l’association et dans celui de la Société des Sciences de l’Yonne. En 1968, il participa à l’organisation, à Toucy, du congrès départemental de l’Association bourguignonne des sociétés savantes,
Par Claude Pennetier
SOURCES : Le Travailleur, 17 avril 1920. — Le Réveil de l’Yonne, 24 décembre 1932. — Hommage à Horace Marcoux, Association d’études, de recherches et de protection du vieux Toucy, 1971. — DBMOF, notice non signée. — Renseignements fournis par Marcel Poulet. — Notes de Jacques Girault.