MARIN Jean, Marie

Fils d’un cantonnier et d’une ménagère, Jean Marin était étudiant en pharmacie lorsqu’il signa un engagement de cinq ans dans la Marine nationale à la mairie de Lorient (Morbihan) le 19 octobre 1908. Rendu à la vie civile le 19 août 1913, il séjourna un temps au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) puis signa une nouvelle inscription maritime (n°5237) à Vannes (Morbihan) le 24 novembre 1913. Son matricule militaire ne précise pas ce que fut son destin pendant la guerre.

Le 18 mai 1922, vit l’avènement du syndicat unitaire (CGTU) des Marins du Havre, le secrétaire Henri Le Quec et les membres du bureau furent évincés en juillet par une équipe de jeunes militants conduits par Henri Julie (secrétaire), Yves Masson et Émile Mordellès (secrétaires adjoints), André Bassaler (trésorier) et Jean Marin (trésorier adjoint). Tous les cinq, permanents, participèrent au congrès des syndicats unitaires des Inscrits maritimes qui se tint à Paris le 21 juillet 1923. Les participants décidèrent la création de la Fédération unitaire de la marine marchande et des pêches dont le siège fut fixé au Havre. Henri Julie fut élu secrétaire, assisté de Yves Masson (secrétaire adjoint], Jean Cueff (trésorier), Jean Marin (trésorier adjoint) et Joseph Sadou (archiviste).

Très proche d’Henri Julie, le secrétaire fédéral, il effectua de fréquents séjours au Havre et ce fut au cours de l’un d’eux, qu’il fut condamné comme Yves Masson le 24 juillet 1923 par le tribunal correctionnel du Havre à un mois de prison pour coups et blessures pour avoir participé à l’agression contre Joseph Le Gonidec le secrétaire du syndicat des Marins CGT.

En désaccord avec les directives de la CGTU, Henri Julie et lui fondèrent la Fédération autonome des Marins de France dont le bureau était composé de Henri Julie (secrétaire), Yves Masson et Jean Cueff (secrétaires adjoints) et Jean Marin (trésorier).

Il semble qu’il ait quitté le Havre peu après sa libération. En 1932, il habitait rue Émile Moure à Bordeaux (Gironde).